4 îles où s’évader au Québec

Le Québec, grâce au Saint-Laurent, compte plusieurs îles qu’il est agréable de visiter. Petites ou plus grandes, ces terres insulaires sont des lieux parfaits pour se retrouver en toute intimité, que ce soit pour un court séjour ou des vacances plus longues. En traversier ou en bateau d’excursion, on les rejoint facilement depuis les rives du majestueux fleuve. En voici 4 où il est facile de s’évader…

1- L’île d’Orléans, région de Québec

Située au milieu du fleuve Saint-Laurent en aval de Québec, l’île d’Orléans s’avère le plus vaste site patrimonial du Québec (192 km²). En 1535, Jacques Cartier aborde l'île couverte de vignes sauvages et la nomme « île Bacchus ». Rebaptisée en hommage au duc d’Orléans quelque temps après, l’île d’Orléans est le berceau de l’Amérique française. Ses paysages, où les bois et les champs alternent avec les villages aux maisons et aux églises historiques, évoquent toujours, comme nulle part ailleurs au Québec, la vie rurale en Nouvelle-France. Depuis 1935, l’île est reliée à la terre ferme par un pont suspendu. L’île d’Orléans est également connue pour être le pays de Félix Leclerc (1914-1988), plus célèbre poète et chansonnier québécois. Un incontournable!

2- L’île aux Grues, Chaudière Appalaches

L’île aux Grues, seule île de l’archipel de L’Isle-aux-Grues habitée toute l’année, offre aux visiteurs un magnifique cadre champêtre ouvert sur le fleuve. C’est le lieu idéal pour l’observation des oies blanches au printemps, pour la chasse en automne et pour la balade à pied ou à vélo en été. En hiver, l’île est prisonnière des glaces et les habitants utilisent alors l’avion pour se rendre sur la terre ferme. Quelques gîtes touristiques parsèment cette île longue de 10 km et vouée à l’agriculture. S’y promener à bicyclette, au milieu des champs de blé dorés et le long du fleuve, est des plus agréables. On peut aussi y accéder en voiture au moyen du traversier le N.M. Grue-des-Îles. Au centre de l’île se dresse le hameau de Saint-Antoine-de-l’Isle-aux-Grues, avec sa petite église et ses jolies maisons. À l’est, on aperçoit le manoir seigneurial MacPherson-LeMoine, où le peintre Jean Paul Riopelle, qui en avait fait son havre pendant plusieurs années, est décédé en 2002. L’extrémité occidentale de l’île, la pointe aux Pins, est sous la protection de la Réserve naturelle Jean-Paul-Riopelle, où l’on se promène dans une superbe forêt offrant de beaux points de vue sur le fleuve. Pour en savoir plus sur l’histoire de l’archipel et sur la vie du peintre, visitez le Musée de l’Isle-aux-Grues.

3- L’île Verte, Bas-Saint-Laurent

Longue de 13 km, l’île Verte ne manque pas de charmer ses visiteurs. Baptisée par Jacques Cartier, elle est la seule île du Bas-Saint-Laurent habitée toute l’année. La faune et la flore de l’île attirent des visiteurs de partout, qui peuvent aussi observer le salage du saumon et du hareng, apercevoir des bélugas et des rorquals (au nord de l’île) et photographier sauvagines, canards noirs et hérons. Bien qu’une route traverse l’île d’ouest en est, le meilleur moyen de la découvrir demeure la marche ou le vélo.

Érigé en 1809 sur la côte nord-est de l’île, le phare de l’île Verte est le plus vieux du fleuve Saint-Laurent. Les maisons du gardien et de l’assistant-gardien ont été reconverties en une agréable auberge.

Non loin du quai où accoste le traversier, l’École Michaud abrite un centre d'interprétation de la vie insulaire tandis que l’étonnant Musée du squelette possède une collection de plus de 300 squelettes et crânes de diverses espèces d’animaux.

4- L’île aux Coudres, Charlevoix

Pour découvrir l’île aux Coudres d’agréable façon, faites vos provisions de pains, pâtisseries, fruits frais, gelées, miel, vins mousseux et cidres chez les artisans et producteurs locaux, et offrez-vous un pique-nique à la pointe ouest de l’île, un endroit particulièrement magnifique au coucher du soleil. Sinon, conservez vos achats pour le lendemain et pique-niquez de bon matin à la pointe du Bout d’en Bas (à l’extrémité est de l’île), où les levers de soleil sont splendides. Sur votre route pour boucler le tour de l’île, vous passerez devant d’étranges piquets plantés dans l’eau à proximité de la plage, utilisés pour la pêche à l’anguille (pêche à la fascine), une tradition qui a marqué l’île.

En plus de proposer des excursions et des cours de canot à glace, l’audacieux et inspirant projet de Traverseux – Espace patrimoine canot à glace intègre le Musée Les Voitures d’Eau, qui raconte l’aventure des goélettes, de leurs constructeurs et de leurs équipages. Soirée de contes, restaurant et boutique sur place.

Les Moulins de l’Isle-aux-Coudres forment un ensemble unique au Canada. Le site réunit un moulin à eau (1825) et un moulin à vent (1836), toujours en fonction, ainsi que l’Économusée de la meunerie, où les visiteurs assistent à la fabrication de farine, jettent un coup d’oeil aux expositions et se procurent des farines fraîchement moulues sur pierre, de l’artisanat et des souvenirs. Le bâtiment d’accueil présente une exposition sur la vie des insulaires et une autre sur le cinéaste Pierre Perrault (1927-1999), qui a réalisé de très beaux films sur l’île aux Coudres, la chasse aux bélugas et la construction des voitures d’eau.