À la découverte du fleuve Saint-Laurent : du lac Saint-François au lac Saint-Louis

L’itinéraire débute juste après Cornwall en Ontario, couvre le lac Saint-François et inclut les canaux navigables et une partie de la Voie maritime du Saint-Laurent, pour se terminer au lac Saint-Louis.

La route 132 est appropriée pour arpenter les environs sur la rive sud, alors que le chemin du Fleuve et le chemin du Canal (route 338) sont à privilégier sur la rive nord.

Réserve nationale de faune du lac Saint-François

La Réserve nationale de faune du lac Saint-François est située sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Ce territoire est un milieu humide reconnu par la Convention Ramsar relative aux zones humides d’importance internationale. Il offre aux visiteurs la possibilité d’observer 237 espèces d’oiseaux et 547 espèces végétales. Certaines espèces que l’on y rencontre ne se retrouvent nulle part ailleurs au Canada.

Coteau-du-Lac

Un étranglement du fleuve à Coteau-du-Lac, compliqué par la présence d’une série de rapides, empêche toute navigation. On y enregistre en outre la plus importante dénivellation sur tout le parcours du Saint-Laurent, soit 25 m sur une distance de 12,8 km. Coteau-du-Lac devint par conséquent un point de ralliement et de portage avant même l’arrivée des Européens. On y a en effet retrouvé plusieurs artéfacts amérindiens vieux de 6 000 ans. Vers la fin du Régime français, en 1749, les autorités ont aménagé un « rigolet » à l’extrémité d’une avancée de terre, simple digue formée de piles de roches parallèles au rivage. Sur cette même pointe, les Britanniques érigèrent, en 1779, le premier canal à écluses en Amérique du Nord : le canal de Soulanges. Aujourd’hui désaffecté, il fut remplacé par le premier canal de Beauharnois, inauguré en 1845 sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent (et aussi abandonné en faveur de l’actuel canal de Beauharnois), qui coupe en deux la petite ville de Salaberry-de-Valleyfield.

Pointe-des-Cascades

À Pointe-des-Cascades, différentes ancres et autres pièces de gréement des XVIIIe, XIXe et XXe siècles, découvertes dans les environs du canal de Soulanges, ont été disposées dans le parc des Ancres.

Parc nature Pointe-des-Cascades

Le parc nature Pointe-des-Cascades, à l’extrémité est du chemin du Canal, comprend un belvédère qui permet d’observer la nature environnante. Passé le terrain de camping se trouve l’ancien poste de commandement du canal de Soulanges. On y voit de beaux bâtiments de brique, deux phares ainsi que trois des cinq écluses du canal.

Melocheville

C’est à Melocheville que furent construites les écluses qui permirent de dompter le canal de Beauharnois, ainsi que la centrale hydroélectrique de Beauharnois, l’une des plus importantes au Québec.

Réserve nationale de faune des îles de la Paix

Au large de Léry, la Réserve nationale de faune des îles de la Paix protège un archipel qui s’étale sur quelques kilomètres au cœur du lac Saint-Louis dans l’élargissement naturel du Saint-Laurent. Les îles au relief plats de cette petite réserve révèlent une impresionnante variété d’habitats propices à la fréquentation et à la nidification de nombreuses espèces d’oiseaux. Quelques 30 000 canards s'y arrêtent lors de leur migration d’automne.

Musées et activités d’interprétation

On peut voir au Lieu historique national de Coteau-du-Lac les vestiges des canaux français et britanniques de même que ceux d’un fort érigé pour défendre cet important passage. Les visiteurs franchissent d’abord le poste d’accueil, où l’on peut observer une maquette fort instructive représentant les lieux à leur apogée. Puis un parcours du site permet de jeter un coup d’œil sur les ruines des installations et d’avoir une belle vue sur les rapides du Saint-Laurent.

Un petit musée situé dans le parc des Ancres de Pointe-des-Cascades explique l’histoire mouvementée de la navigation sur le fleuve Saint-Laurent entre les lacs Saint-Louis et Saint-François, et il éclaire le visiteur sur l’hydrographie complexe de cette portion du Québec.

La centrale de Beauharnois, construite par étapes entre 1929 et 1961, atteint une longueur exceptionnelle de 926 m et affiche de belles lignes Art déco. La centrale, propriété d’Hydro-Québec, est ouverte aux visiteurs. Lors des visites guidées, on peut voir la très longue salle des turbines de même que les ordinateurs de la salle de contrôle.

De l’aire d’accueil très moderne, à l’entrée du site, on gagne le Parc historique de la Pointe-du-Moulin, duquel on jouit, par temps clair, de belles vues sur le centre-ville de Montréal, par-delà le lac Saint-Louis. À l’extrémité de la pointe se trouvent le moulin à vent érigé en 1708 ainsi que la maison du meunier. Des guides expliquent le fonctionnement du moulin, dont les ailes tournent encore, et racontent l’histoire des lieux.