Des trésors de passage à découvrir à Paris Accueil / Contenus / Europe / France / Paris / Des trésors de passage à découvrir à Paris Le passage des Princes, passage couvert du 2ᵉ arrondissement de Paris © iStock / :legna69 Dans les passages de paris Voici une incursion dans le Paris du XIXe siècle et ses passages piétonniers, sur les pas des architectes et décorateurs qui ont façonné les quartiers avec leurs galeries couvertes de verrières lumineuses. Une découverte toujours renouvelée d’un environnement riche et varié, pour s’imprégner de la vie au quotidien des Parisiens d’aujourd’hui. D’une centaine de passages à l’époque, il en demeure plusieurs dans le 2e arrondissement : les occupants des immeubles résidentiels y font encore leurs courses à l’abri des intempéries, vocation première des passages de Paris. Le passage du Bourg-l’Abbé entre 120, rue Saint-Denis et 3, rue de Palestro, 2e arr., métro Étienne-Marcel À l’origine, le passage du Bourg-l’Abbé, construit en 1828, s’étendait jusqu’au passage de l’Ancre, mais l’aménagement du boulevard de Sébastopol l’a raccourci de plusieurs mètres. Toujours bien conservée, la superbe entrée de la rue de Palestro arbore deux cariatides représentant l’Industrie et le Commerce, avec un cartouche orné d’une ruche, symbole de l’activité économique – le passage se trouvait dans un quartier populaire. Le passage du Caire entre 2, place du Caire – 16, rue du Caire et 239, rue Saint-Denis, 2e arr., métro Sentier Ouvert en 1798, le passage du Caire doit son nom à l’engouement pour l’Égypte qui suivit l’expédition de Bonaparte la même année. Et sa décoration est à l’avenant : sa façade donnant sur la place du Caire est ornée de trois magnifiques effigies de la déesse Hathor. Situé au centre du quartier du Sentier, il offre une enfilade de trois galeries (Saint-Denis, Sainte-Foy et du Caire). Le passage Choiseul entre 40, rue des Petits Champs et 23, rue Saint-Augustin, 2e arr., métro Opéra De tous les passages de Paris, le passage Choiseul est celui qui incarne le mieux le caractère d’une rue, car il se trouve entre deux rangées de maisons jointes par seulement une verrière à double pente. Datant de 1825, il est un des seuls passages à ne pas avoir changé depuis sa construction, et les deux marquises qui surmontent ses entrées principales sont toujours en bon état de conservation. Le passage du Grand-Cerf entre 145, rue Saint-Denis et 8, rue Dussoubs, 2e arr., métro Réaumur-Sébastopol Le passage du Grand-Cerf, situé dans le quartier Saint-Denis, possède la plus haute verrière des passages parisiens, mais la date de son ouverture est imprécise – probablement vers 1835. La verrière elle-même sera installée plus tard. Quartier le plus industrieux de Paris à l’époque, le quartier Saint-Denis est alors représentatif de la vocation du passage, dédié à la production et à l’artisanat. Revampé en 1990, le passage du Grand-Cerf est aujourd’hui l’un des plus luxueux de la métropole. Le passage des Panoramas entre 11-13, boulevard Montmartre et 151, rue Montmartre, 2e arr., métro Grands Boulevards Le nom du passage des Panoramas provient des panoramas qu’un armateur américain installa dans les deux tours qu’il fit construire en 1799 sur le boulevard Montmartre. Il fit ouvrir le passage pour mettre sa clientèle à l’abri de la pluie. Les rotondes furent démolies en 1831, puis des galeries furent adjointes au passage en 1834. La partie du passage la plus richement décorée est celle située près du boulevard Montmartre. Le passage du Ponceau entre 212, rue Saint-Denis et 119, boulevard de Sébastopol, 2e arr., métro Strasbourg–Saint-Denis Aménagé en 1826, le passage du Ponceau a été raccourci en 1854 lors de la construction du boulevard de Sébastopol, ses principaux éléments architecturaux disparaissant alors avec les travaux, comme ce fut le cas de plusieurs autres passages du quartier du Sentier. Le passage des Princes entre 5, boulevard des Italiens et 97, rue de Richelieu, 2earr., métro Richelieu-Drouot Abrité depuis 1860 sous une magnifique verrière, le passage des Princes est le dernier des passages à avoir vu le jour à l’époque des travaux d’Haussman. Il jouit d’un emplacement très agréable. À la sortie du boulevard des Italiens, une superbe coupole datant des années 1930 diffuse de belles teintes colorées. Il y a quelques années, le passage des Princes fut restauré de fond en comble. Aujourd’hui, derrière ses façades, se cachent des magasins de jouets.