Gaspésie Accueil / Contenus / Amérique du nord / Le Canada, une question de géographie / Le Québec / Gaspésie Parc national de la Gaspésie. | © iStockphoto.com/sfontana Terre mythique à l’extrémité est du Québec, la Gaspésie fait partie des rêves de ceux qui caressent, souvent longtemps à l’avance, le projet d’en faire enfin le « tour » : traverser les splendides paysages côtiers, là où les monts Chic-Chocs dominent les eaux froides du fleuve Saint-Laurent; visiter l’extraordinaire parc national Forillon; se rendre, bien sûr, jusqu’au fameux rocher Percé; prendre le large pour l’île Bonaventure; enfin, revenir lentement en longeant la tranquille baie des Chaleurs et en sillonnant la verdoyante vallée de la Matapédia. Dans ce beau « coin » du Québec, aux paysages si pittoresques, des gens fascinants et accueillants tirent encore leur subsistance, en grande partie, des produits de la mer. La grande majorité des Gaspésiens habitent de petits villages côtiers, laissant le centre de la péninsule recouvert d’une riche forêt boréale. Le plus haut sommet du Québec méridional, le mont Jacques-Cartier, se trouve dans le parc national de la Gaspésie, dans cette partie de la chaîne des Appalaches que l’on nomme les « monts Chic-Chocs ». Gaspé, mot d’origine autochtone, est « le bout du monde » pour les Micmacs qui habitent ces terres depuis des millénaires. Malgré son isolement, la péninsule a su attirer au cours des siècles des pêcheurs de maintes origines, que ce soit anglaise, écossaise, acadienne ou jersiaise. On y trouve maintenant une population à forte majorité de langue française. La Gaspésie était connue des Européens avant même la venue de Jacques Cartier en 1534. Dès le début du XVIe s., elle était fréquentée par les pêcheurs basques et bretons qui faisaient eux aussi la chasse aux cétacés : la précieuse graisse de baleine, fondue sur place dans de grands fours, servait entre autres à la fabrication de chandelles et de pommades. Il ne reste plus de traces aujourd’hui des campements qu’ils ont établis sur la côte, mais on se prend à imaginer leurs réactions devant ce continent inconnu et leurs rencontres inévitables avec les Autochtones. Gaspé C’est ici que, le 24 juillet 1534, Jacques Cartier prend possession du Canada au nom du roi de France, François Ier. Il faut cependant attendre le début du XVIIIe siècle avant que ne soit implanté le premier poste de pêche à Gaspé, et la fin du même siècle pour voir apparaître un véritable village à cet endroit. Tout au long du XIXe s., la communauté vivra au rythme des grandes entreprises de pêche des marchands jersiais. Gaspé forme aujourd’hui un long et étroit ruban qui épouse les contours de la baie du même nom. Percé Célèbre centre de tourisme, Percé occupe un site admirable, malheureusement quelque peu altéré par une industrie hôtelière débridée. Au décor grandiose, s’ajoutent plusieurs merveilles naturelles dans un périmètre restreint, la principale étant le fameux rocher Perché. Entamé en 2017 et aujourd’hui terminé, le projet de réhabilitation du littoral de l’anse au sud de la ville afin de protéger l’endroit des intempéries causées par les grandes marées apporte un rafraîchissant et nouveau visage à Percé. Dès l'arrivée à Percé, l’œil est attiré par le célèbre rocher Percé, aujourd’hui protégé par le parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé. À la suite d’un incident il y a quelques années, il n’est plus possible de se rendre à pied au rocher à marée basse depuis la base du cap du Mont-Joli. Environ 300 tonnes de roche se détachent annuellement du rocher! La baie des Chaleurs et la Matapédia On aborde ici des paysages doux et davantage de terres en culture. La baie des Chaleurs est en outre bordée de plages de sable caressées par une eau plus calme et bien plus chaude que celle de Percé. Elle pénètre profondément à l’intérieur des terres, séparant le Nouveau-Brunswick, au sud, du Québec, au nord. Pour ce qui est de la Matapédia, située le long d’une étroite vallée parsemée de petits villages, elle dépend essentiellement de l’industrie forestière. Ses belles forêts et ses nombreux lacs et rivières sont le royaume de la chasse et de la pêche, principalement de la pêche au saumon. Les amateurs de plein air et d’ornithologie apprécient particulièrement cette vallée où la route 132 longe la rivière Matapédia. D'autres articles qui pourraient vous intéresser : 10 ARRÊTS INCONTOURNABLES AUTOUR DE LA GASPÉSIE FESTIVAL DE L’OIE BLANCHE 26 TERRAINS DE JEU EN MONTAGNES FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES SOUS LA TERRASSE DUFFERIN