Tenerife Accueil / Contenus / Europe / Espagne / Les Canaries / Tenerife Las Teresitas, Santa Cruz de Tenerife, Canaries | © Elena-studio "L'île de l'éternel printemps" se blottit au pied du Teide, volcan omniprésent, point culminant, à 3 718 m, des Canaries comme de l'Espagne. Si son empreinte marque toute l'île, celle-ci n'en offre pas moins des paysages extrêmement variés : côtes rocheuses et chaos volcaniques, mais aussi longues étendues de sable de la côte sud et vallées quasi tropicales. Un excellent réseau d'autoroutes et de routes vous permettra de sillonner Tenerife en tous sens.Santa CruzSituée au nord-est de l'île, cette ville de plus de 200 000 habitants est depuis 1821 la capitale de Tenerife. Dans son port, le deuxième d'Espagne, accostent toute l'année cargos, pétroliers et paquebots de croisière. Sur le front de mer, la Plaza de España, site de l'Assemblée insulaire, forme en quelque sorte le cœur de la cité. Sur la Plaza de la Candelaria voisine se dresse le beau Palacio Carta datant du XVIIIe siècle. L'édifice ancien le plus connu de Santa Cruz est cependant l'église de la Concepción, surmontée d'une étonnante tour (XVe siècle). Non loin se trouve le théâtre Guimerá. Délimitant le centre-ville à l'est, la Rambla, une large avenue doublée d'une zone piétonne, s'ouvre sur le parc García Sanabria, agrémenté d'œuvres de sculpteurs célèbres. Si le Musée militaire et celui des beaux-arts peuvent sembler manquer d'attraits, le Musée d'archéologie, consacré aux Guanches, cette peuplade aborigène d'origine inconnue qui habitait Tenerife à l'arrivée des Espagnols, mérite une visite. On y verra entre autres des momies. La plage de Teresitas, à 9 km vers le nord, se pare d'un joli sable doré importé de la côte marocaine!Le tour de l'îleÀ quelques kilomètres à l'ouest de Santa Cruz, La Laguna fut la première capitale de Tenerife. Protégée des attaques des pirates par un cirque montagneux, elle conserve de son passé de belles demeures canariennes ainsi que l'église de la Concepción, la plus ancienne de l'île, consacrée en 1496. La façade néoclassique de la cathédrale moderne est celle d'un bâtiment plus ancien. Une petite route, serpentant à travers des forêts de feuillus et de pins, grimpe vers le Monte de las Mercedes. Du belvédère du Pico del Inglés (992 m), la vue porte à la fois sur la côte nord et sur la côte sud.La route principale redescend sur la côte nord, la plus escarpée, le long de laquelle s'éparpillent quelques stations balnéaires. La première rencontrée est Bajamar, où les piscines d'eau de mer remplacent les plages pour ainsi dire absentes. Vers l'ouest, Tacoronte est au centre de la principale région viticole de l'île. On peut y visiter un musée du vin et plusieurs caves. Le village de La Matanza (le massacre) rappelle une défaite des conquistadores espagnols face aux Guanches.Port d'attache des voiliers qui faisaient autrefois route vers l'Angleterre chargés de tonneaux de malvoisie, Puerto de la Cruz fut la première cité canarienne à se lancer dans le tourisme au XIXe siècle. On descendait alors au luxueux hôtel Taoro, devenu casino, dominant la ville au cœur de beaux jardins. Pour remédier au manque de plages, souci majeur des visiteurs modernes, un vaste parc récréatif a été créé sur le front de mer avec jardins, piscines, solariums, lac d'eau de mer et... discothèque sous-marine! Entre palmiers et lauriers, la Plaza del Charco, investie par les terrasses de nombreux cafés, marque le centre de la ville. De l'autre côté du boulevard, au pied de la vieille douane (1620), s'entassent les bateaux du tout petit port de pêche. Vers l'ouest, des jardins servent de toile de fond à une plage artificielle, étalée au pied du fort de San Felipe (XVIIe siècle). Plus loin, dans un joli cadre tropical, le Loro Park est un gigantesque complexe avec parc ornithologique, zoo, spectacles d'otaries et de dauphins, aquarium géant et tunnel à requins. Si vous avez encore quelque envie de nature foisonnante, dirigez-vous vers le Jardin botanique, créé il y a plus de deux siècles.Plus en retrait de la côte, La Orotava, petit bijou d'architecture, s'étage dans l'écrin d'une vallée verdoyante. De toutes les demeures aristocratiques, aux toits de tuiles rouges, la plus belle est sans doute la Casa de los Balcones, datant du XVIIe siècle, devenue centre artisanal. Classée monument historique, l'église baroque de la Concepción fut reconstruite en 1788 après un séisme. En continuant de parcourir la côte nord, on atteint Icod de los Vinos. La ville est célèbre pour son vénérable dragonnier, arbre sacré des Guanches, aux étranges feuilles en lames de couteau. Situé en plein centre, celui-ci aurait, dit-on, près de 3 000 ans! L'église San Marco abrite une croix d'argent massif ciselée de plus de 2 m de haut et de 48 kg. Jusqu'à ce qu'il soit dévasté par une coulée de lave en 1706, Garachico était le plus important port de l'île. Reconstruite sur la coulée refroidie, l'adorable petite ville blanche conserve de ses premières années le Castillo de San Miguel. En contrebas, des piscines naturelles offrent l'occasion d'une agréable baignade. Buenavista marque la fin de la côte nord.Passé les falaises de Los Gigantes plongeant de 450 m dans la mer, la route s'approche des grands complexes touristiques occupant tout le littoral sud-ouest de Tenerife, à deux pas de l'aéroport : d'abord Playa de la Arena, au long manteau de sable noir, puis Playa de las Américas, créée de toutes pièces le long d'une côte déserte. Hôtels culminant en hauteur, bars, restaurants, marina, boutiques en tous genres, night-clubs, casino et attractions diverses, tout est fait pour divertir le visiteur. Juste au sud, Los Cristianos, un ancien village de pêcheurs, a connu un destin similaire. Du port partent les ferries pour Gomera et les bateaux des excursions pour l'observation des baleines. Passé la Punta de la Rasca, la Costa del Silencio, fortement urbanisée, compte deux parcours de golf mais bien peu de plages. Le village de Las Galletas, aux villas fleuries, est sans doute le plus préservé des environs. Dernière des stations balnéaires : El Médano, élu meilleur site de l'île pour la pratique de la planche à voile. L'autoroute remonte directement à Santa Cruz, mais on peut s'arrêter à Candelaria, dont la basilique abritant une statue de la Vierge du même nom, sainte patronne des Canaries, est le lieu d'un important pèlerinage à L'Assomption. Sur le chemin de la plage de galets volcaniques, vous verrez neuf statues représentant les chefs des clans guanches qui gouvernaient l'île avant l'arrivée des Espagnols.Le TeideUne route traversant une belle forêt d'eucalyptus et de pins rouges puis un téléphérique grimpent à l'assaut du site le plus touristique de Tenerife : le pic du Teide, couronnant l'île de sa corolle neigeuse jusqu'au cœur du printemps. Compris dans les limites d'un parc national, le volcan, endormi depuis 1798, présente à son sommet (qu'on atteint à pied en une heure environ) un paysage lunaire aux roches déchiquetées. Seules s'accrochent quelques touffes de genêts. Du haut de ses 3 718 m, la vue porte par beau temps sur tout l'archipel. Si le cratère du Teide semble petit, celui de Cañadas, situé à 2 000 m d'altitude, est, avec 15 km de diamètre, l'un des plus grands du monde. À El Portillo, à l'est du parc, une maison forestière offre toute une gamme de renseignements géologiques et touristiques.GomeraProtégée des cohortes touristiques par la nécessité de la traversée, Gomera conserve une tranquillité disparue du reste de l'archipel. De Los Cristianos, au sud-ouest de Tenerife, le ferry rejoint en une heure et demie environ le port de San Sebastián, chef-lieu de l'"île verte", ainsi surnommée pour ses vallées verdoyantes. Cinq siècles après Christophe Colomb, qui y fit relâche en septembre 1492 avant de se lancer dans l'inconnu, vous découvrirez la Torre del Conde, gardienne de la rade - où l'on emmagasina par la suite les trésors arrachés à l'Amérique. Tournée vers la "Colomb-mania", la ville entretient à sa manière la mémoire de l'amiral : ici l'église où il aurait assisté à la dernière messe avant d'embarquer pour les "Indes", là le puits où son équipage puisa de l'eau, et encore ici la maison où il aurait dormi.Ronde comme un œuf, Gomera est ceinturée de falaises imprenables et parcourue par un réseau de petites routes très sinueuses révélant des paysages tourmentés et spectaculaires. À Hermigua, qu'on atteint par un tunnel, on cultivait autrefois la canne à sucre, jusqu'à ce que la production antillaise fasse chuter les cours. On se contente aujourd'hui de produire tapis et poteries. Agulo, un peu plus loin, se serre contre les cultures en terrasses face à Tenerife. L'église Saint-Marc, coiffée d'un dôme, a été aménagée dans une ancienne mosquée datant de la courte colonisation arabe du XVIIe siècle. Au centre de l'île, dominée par des montagnes abruptes, le parc national de Garajonay protège de magnifiques forêts de cèdres et de lauriers. Une maison d'accueil vous conseillera les promenades les plus agréables. De Vallehermoso, au nord-ouest, des excursions en barque conduisent au pied des impressionnantes orgues basaltiques de la Punta de los Organos, hautes de près de 80 m. Le Valle Gran Rey, au sud-ouest, est le domaine des bananeraies et des derniers hippies. Tout à l'est enfin, le petit port de pêche de Playa de Santiago, doté d'une jolie plage, abrite le seul véritable hôtel touristique de Gomera.