Marrakech Accueil / Contenus / Afrique / Maroc / Marrakech Place Jemaa el-Fna, Marrakech | © iStockphoto.com/Pavliha La Perle du Sud, sise au pied de l’Atlas couronné de neiges étincelantes, connut un passé plutôt tumultueux. Aujourd’hui, la troisième ville du Maroc constitue la plus importante zone commerciale du Sud marocain et un lieu de prédilection pour les touristes, qui y affluent des quatre coins du monde. Le centre de la médina La cité médiévale, avec ses labyrinthes de ruelles, est l’une des mieux conservées et des plus animées du pays, et la plus grande d’Afrique du Nord. Comme dans toutes les villes marocaines, les nombreux souks sont regroupés par corps de métier. Ils s’étalent de la place Jemaa-el-Fna, où trône la mosquée Quessabine, jusqu’à la mosquée Ben Youssef, plus au nord. On pourra donc admirer à l’œuvre babouchiers, maroquiniers, vanniers et autres artisans en déambulant le long des artères étroites, odorantes et animées. L’assourdissant souk Haddadine, celui des forgerons, et le quartier des teinturiers, avec ses colorés écheveaux, méritent une attention toute particulière. À deux pas de la mosquée Ben Youssef se trouve la medersa du même nom, datant du XVIe siècle. L’architecture de cette école coranique, qui fut la plus importante du Maghreb, est d’inspiration mérinide. Enfin, vous ne devez rater sous aucun prétexte le célèbre quartiers des tanneurs, à l’est des souks. Le sud de la médina La place Jemaa-el-Fna, l’une des plus célèbres d’Afrique du Nord, est l’endroit le plus animé de la ville, avec ses charmeurs de serpents et autres saltimbanques. Jadis, on y torturait les condamnés avant d’exposer leurs têtes à la foule. À l’est de la place s’élève la magnifique Koutoubia ou mosquée des Librairies, chef-d’œuvre de l’art almohade et symbole de l’architecture religieuse maghrébine, avec son splendide minaret rouge de plus de 70 m de haut. Si l’on se dirige vers le sud-est de la médina, on atteint bientôt le palais de la Bahia. Construit à la fin du XIXe siècle par Ba Ahmed, vizir de Moulay Hassan, c’est un véritable dédale où l’on peut visiter de magnifiques cours et des salles de réception au décor travaillé. Tout près de là, le musée Dar-Si-Saïd présente une grande collection d’œuvres d’art berbère. Enfin, au sud de la vieille ville et à l’est du mellah et du Palais Royal, enfermés dans une haute muraille construite par Moulay Ismaïl, les splendides Tombeaux saadiens abritent les dépouilles de quatre sultans et d’une soixantaine de membres de leurs familles. Les jardins Le somptueux Jardin de l’Agdal couvre 500 ha au sud du Palais Royal, alors que la magnifique oliveraie de la Ménara s’étend au sud de la nouvelle ville. Créés au XIIe siècle par les fondateurs berbères de la ville, ils expriment tous deux la merveille de l’art des jardins maghrébins. Le Jardin de Majorelle, aménagé quant à lui dans les années vingt par le peintre français Jacques Majorelle autour de son atelier, est situé avenue Yacoub-el-Mansour, dans la ville nouvelle. Agrémenté de palmiers, yuccas, bananiers, lauriers roses et autres arbres colorés, et de bassins aux fleurs bigarrées et exotiques, il constitue un véritable havre de paix et de relative fraîcheur au milieu du tumulte de la ville. Le Guéliz C’est ainsi que l’on dénomme la ville nouvelle, cet ancien quartier européen conçu par un architecte français et relié à la médina par l’avenue Mohammed V, longue de plus de 2 km. Les routes du Tizi-n-Test et du Tizi-n-Tichka La route du Tizi-n-Test relie Marrakech à Taroudant et Agadir, et révèle de merveilleux paysages, allant des plaines sèches et arides aux montagnes vertes et vivifiantes. C’est au centre de ces montagnes qu’Ibn Toumert se rebella contre les Almoravides, donnant naissance à la doctrine almohade. On peut d’ailleurs contempler la mosquée Tinmel, bâtie en son honneur en 1153, soit l’une des deux mosquées du pays dont l’accès n’est pas interdit aux non-musulmans. Elle se dresse un peu avant le col du Tizi-n-Test, qui offre une vue impressionnante sur la vaste plaine du Sous, s’étalant 2 000 m plus bas, et sur les monts de l’Anti-Atlas. La route du Tizi-n-Tichka dévoile des panoramas assez semblables, mais cette fois sur un des axes qui relient Marrakech et Ouarzazate. Elle est notamment le berceau des Glaoua, montagnards et cultivateurs berbères.