Tanger Accueil / Contenus / Afrique / Maroc / Tanger Collines et toits de la ville de Tanger, Maroc, Afrique | © volcjoks Tanger s’impose comme la porte d’entrée du Maroc et de l’Afrique, et sa position clé sur le détroit de Gibraltar lui a valu un passé riche en rebondissements. Dépendance de Rome dès le Ier siècle de notre ère, elle est conquise par les Arabes au VIIIe siècle, puis disputée par les musulmans d’Espagne (mudéjars) et d’Afrique, prise par les Portugais en 1471, par les Anglais au XVIIe siècle, et finalement assiégée par le sultan marocain Moulay Ismaïl en 1681. Dans les années quarante, elle devient une véritable zone internationale où vont se côtoyer aussi bien des artistes comme Eugène Delacroix, des écrivains comme Tennessee Williams que des espions, des trafiquants et des stars. Après l’indépendance, accordée par la France en 1956, la ville s’assagit, et son côté international cède peu à peu le pas à un véritable retour aux valeurs orientales. Tanger se situe au bord d’une longue baie de sable fin et se divise en deux secteurs représentant le double caractère de la ville : la médina ou la vieille ville arabe, entourée de remparts et localisée au nord, un peu à l’ouest du port, et la ville moderne, plus européanisée. Une visite de la médina vous entraînera à travers d’étroites rues, à la découverte des plus beaux sites de Tanger. Le Grand Socco, une grande place du marché, se trouve un peu au sud de la médina et en représente la porte d’entrée. Au sud-ouest s’élève le minaret de la mosquée Sidi Bou Abid, tandis qu’au nord-ouest s’étendent les Jardins de la Mendoubia. Si vous prenez la rue Siaghine, vous entrez vraiment dans la vieille ville et atteindrez bientôt le Petit Socco, le petit souk, ou marché en arabe. Minuscule place très agréable, c’était le lieu de rendez-vous de la pègre locale dans les années quarante ou cinquante. Elle a su garder un petit air de mystère et un charme certain, avec ses boutiques, ses cafés et ses vieux hôtels. De là, pour vous diriger vers la casbah, nom que les musulmans donnent aux vieilles citadelles défensives, empruntez la rue des Chrétiens, animée et bordée d’échoppes, puis la rue Ben Raisoul, qui grimpe jusque dans les hauteurs de la médina. À l’intérieur de la casbah, vous pourrez fouler la Grande Place, qui offre une vue magnifique sur la côte et parfois sur le rocher de Gibraltar, ou visiter le Dar Chrâa, l’ancien tribunal, le Bit el-Mâl, la trésorerie, et surtout le Dar el-Makhzen, le palais impérial. Ce dernier a été construit à la fin du XVIIe siècle et abrite aujourd’hui un musée d’art marocain et d’archéologie.