Le Ngorongoro Accueil / Contenus / Afrique / Tanzanie / Le Ngorongoro Cratère de Ngorongoro | © Dreamstime.com/Michal Bednarek Jardin d’Éden, arche de Noé, paradis terrestre… tous les qualificatifs, toutes les emphases ont été employées pour désigner ce lieu magique. Creusé sur les hauts plateaux par une explosion cataclysmique, le vaste cratère du Ngorongoro (265 km2) s’ouvre sur une Afrique de rêve, une Afrique d’Épinal. Entre son rebord supérieur, à 2 200 m d’altitude, plongé dans la fraîcheur et les brumes matinales (c’est ici que se regroupent les lodges), et le fond de l’immense chaudron, il y a plus de 600 m de dénivelé. Là, tout en bas, se côtoient en un monde clos tous les animaux de la création ou presque - il faut exclure le guépard et la girafe, les pentes trop raides de la caldeira ne permettant pas à cette dernière d’y descendre. On y recense en permanence au moins 20 000 grands mammifères!On y trouve divers types de paysages: savane centrale, où paissent les grands troupeaux de gnous, de zèbres et d’antilopes; lacs alcalins, escales de choix de nuées de flamants nains et de 300 autres espèces d’oiseaux forêts d’acacias et de figuiers;; marais de Mandusi et de Gorigor, lieu de prédilection des buffles, très nombreux, et des pachydermes - hippopotames, éléphants aux longues défenses et rhinocéros noirs, parmi les derniers de Tanzanie. Les lions, qui faillirent disparaître, sont à nouveau bien installés. Situé en territoire traditionnel masaï, le cratère, comme l’ensemble de la zone protégée du Ngorongoro (8 288 km2 au total), leur est partiellement accessible.Au nord-ouest, la réserve révèle un autre lieu unique en son genre. Moins magiques et plus austères, les gorges d’Olduvai, qui entaillent la région sur 40 km de longueur et 90 m de profondeur, n’en possèdent pas moins une importance historique capitale. En 1959, les Leakey, un célèbre couple d’anthropologues anglo-kenyan, y mit au jour le zinjanthrope (depuis rebaptisé Australopithecus boisei), alors le plus vieux fossile humain jamais découvert, âgé de 1,7 million d’années. D’autres recherches suivirent, permettant de remonter toujours plus loin dans le temps, jusqu’à ces empreintes d’hominidés, vieilles de 3,5 millions d’années, isolées sur le plateau de Laetoli. En 1995, un squelette complet d’Homo Habilis était à son tour exhumé. Un petit musée très complet a été installé sur le site même, permettant de suivre l’aventure scientifique.