Mombasa et la côte de l’océan Indien Accueil / Contenus / Afrique / Kenya / Mombasa et la côte de l’océan Indien Fort Jésus à Mombasa, Kenya | © narvikk Connue dès l’Antiquité, progressivement explorée et colonisée par les marchands arabes, escale de bateaux venus des quatre coins de l’océan Indien, puis d’Europe, la région côtière vit à une autre heure - celle des boutres qui sillonnent encore les eaux côtières, de l’appel du muezzin qui résonne cinq fois par jour et des plages immaculées s’étirant au pied de cocotiers. Après un safari, immergez-vous dans les eaux tièdes et le charme exotique de la culture swahilie, rencontre de l’Afrique et de l’Arabie qu’évoqua si bien l’aventurier Henri de Monfreid.Comptoir commercial swahili en pleine apogée au XVe siècle et ancien terminus des caravanes transportant ivoire et esclaves, Mombasa s’ancre au bout de la route des Grands Lacs. Aujourd’hui principal port du Kenya et d’Afrique orientale, la ville déborde de son site originel, soit une grosse île flottant à l’orée d’une baie qui pénètre profondément dans les terres. Malgré son essor continu, elle a conservé une atmosphère décontractée, si typique de tous les ports tropicaux de la planète.Dans la vieille ville, face au détroit du Vieux Port, où s’amarrent encore parfois quelques boutres de haute mer, flottent d’incontournables parfums d’Arabie et de nostalgie. Le long des étroites ruelles poussiéreuses, éparpillées en labyrinthe, s’ouvrent des portes sculptées et se greffent des balcons à moucharabieh. Le dédale s’insinue autour du site phare de Mombasa, le fort Jésus, bâti par les Portugais en 1593 après qu’ils réussirent enfin à s’emparer de la cité, escale d’importance sur la route des Indes. Malgré une conception originale permettant de défendre la moindre parcelle de ses fortes murailles, il tomba à plusieurs reprises aux mains des Arabes, la dernière en 1698 au terme d’un siège de près de trois ans! L’intérieur, dont la structure a été peu modifiée au cours des siècles, abrite un musée où sont exposés des objets pour beaucoup repêchés sur l’épave du Santo Antonio de Tanna, coulé durant le siège de 1697. Les Porcelaines témoignent en outre de la vigueur des échanges commerciaux avec l’Extrême-Orient. En dehors de la vieille ville, vous remarquerez les temples hindous très colorés, fréquentés par les descendants des quelque 32 000 coolies indiens engagés au début du XXe siècle pour construire la Lunatic Line. Vous pourrez de plus jeter un coup d’œil sur la célèbre arche en forme de défenses d’éléphant. Enjambant Moi Avenue, elle fut érigée en 1956 en l’honneur de la visite de la reine d’Angleterre.À quelques kilomètres de la ville s’étendent les plus belles plages du pays. Au sud, accessibles par le ferry de Likoni et une route enfouie sous les cocotiers, se succèdent la Shelly Beach, la Tiwi Beach et, un peu plus loin, la célèbre Diani Beach, léchée par des eaux turquoise. Longue de près de 10 km et bordée d’hôtels bien intégrés à la forêt, celle-ci s’ouvre face à la barrière de corail, toute proche et très propice à la plongée. Les amateurs de farniente y profiteront du sable blanc comme neige, tandis que les autres s’adonneront aux balades en ngalawa (pirogues à balancier) ou en boutre, à moins que ce ne soit à la pêche au gros. Au nord de Mombasa, les plages se nomment Nyali, Bamburi et Shanzu. À proximité, on peut visiter la ferme de crocodiles du Mamba Village et le parc animalier de la Bamburi Quarry, aménagé dans une ancienne carrière, avec là aussi une ferme de crocodiles, ainsi qu’un serpentarium et une ferme d’autruches.