El Salvador Accueil / Contenus / Amérique centrale / El Salvador Tazumal, le plus important site maya au Salvador © iStock / Crédits helovi Du nom du sauveur divin du monde El Salvador le pays, San Salvador la capitale… bref, le Sauveur porte depuis longtemps les Salvadoriens sur ses épaules. Puis est récemment venu un autre sauveur : le touriste, qui se transforme aussi bien en archéologue et en historien qu’en amateur de volcans, de fleurs et de plages. Sans parler de la campagne car les paysans ont conservé leur mode de vie authentique, ou encore de la métropole grouillante où les citadins sont tournés vers l’avenir… Géographiquement parlant... Petit État de 21 000 km2, El Salvador, le seul pays d’Amérique centrale sans accès à la côte Caraïbe, compte quelque 6 700 000 habitants, une population très dense, majoritairement métissée, rurale et catholique romaine. L’océan Pacifique arrose son littoral de 300 km entre le sud du Guatemala et le Honduras. Offrant un climat tropical, ce pays ponctué de massifs volcaniques se couvre de riches terres arables où poussent entre autres café et coton. Survol/Attraits Tout visiteur qui connaît les rudiments de l’espagnol, la langue officielle du pays, prendra facilement le pouls de la vie trépidante et commerciale de San Salvador, métropole d’un million et demi de personnes située au pied du volcan éponyme, et que les séismes ont si souvent ravagée. Grande ville où accourent les Salvadoriens en quête de meilleures conditions de vie, San Salvador a peu à leur offrir, plusieurs se retrouvant alors dans les quartiers les plus pauvres. Mais la San Salvador moderne sait vivre et bien accueillir les voyageurs de passage, avec ses infrastructures hôtelières et son secteur plus touristique. Et, malgré tout, le centre-ville présente quelques sites d’intérêt. La cathédrale, originellement construite en 1888, arbore des influences byzantines et romanes ainsi que des fresques naïves. De plus, quelques musées ouvrent leurs portes aux curieux, entre autres le Musée national d’anthropologie Guzmán, le Musée d’art du Salvador, un musée de la sculpture, un musée d’art populaire ainsi que le musée de la Ville, sans oublier deux superbes jardins botaniques. Par ailleurs, tout près de la capitale se trouve le parc Balboa, un espace vert avec aires de jeux pour enfants qui permet aux familles de s’évader du quotidien et de retrouver leur calme. El Salvador ne se résume pas qu’à sa capitale, cependant. Son littoral, qui donne sur le Pacifique, possède un relief sauvage de même que de belles plages. Au nord de la côte, les amants de la nature se plairont dans les environs de Barra de Santiago où s’étend une réserve naturelle bordée de mangroves. Au sud, la fameuse Costa del Sol, réputée auprès des surfeurs, se présente comme la section la plus développée. Située à seulement 30 minutes de l’aéroport international, elle compte trois plages distinctes : San Marcelino, Los Blancos et Costa del Sol (la plus touristique). L’Ouest salvadorien, pour sa part, n’a rien à envier aux autres régions du pays, sauf peut-être le littoral. Riche en paysages volcaniques, en lacs limpides et en villages coloniaux, il se pare de plantations de café sur les versants des collines et de lisières de fleurs le long de ses voies d’accès. Ici, les voyageurs découvriront des ruines précolombiennes notamment à Joya de Cerén et San Andrés. La deuxième ville en importance du pays, Santa Ana, s’enjolive d’un agréable centre historique aux nombreux édifices baroques et néoclassiques datant du tournant du XXe siècle, sans parler de sa cathédrale gothique, de son Théâtre national et de son Museo de Occidente. De nature généreuse, l’ouest du pays renferme entre autres le Lago de Coatepeque, l’un des plus beaux lacs d’El Salvador. Tout amateur de civilisations anciennes ne voudra surtout pas manquer la visite de Tazumal et Casa Blanca et de leur musée. Les environs d’Ahuachapán, près du Guatemala, renferment, en plus de l’exubérante Ruta de las Flores (une route bordée de fleurs), deux beaux parcs nationaux : le parc des Volcans et le parc El Imposible. Le premier exhibe une végétation luxuriante sur les versants de ses volcans, au cœur d’une campagne accueillante, et le second abrite la plus grande biodiversité du pays. Sur la route des fleurs se rencontre le village colonial d’Apaneca, dont les alentours comportent des sites d’intérêt tels que des lagunes à découvrir à pied et des hameaux d’artisans où fureter. L’Est salvadorien se veut plus écotouristique que les autres régions, et le monde rural y démontre son authenticité. Alegría est en quelque sorte la localité poétique du pays, ornée de textes peints sur les murs et présentés en circuit. San Miguel, une ville qui a pu conserver quelques vestiges de l’époque coloniale, vibre aujourd’hui au rythme de la modernité et loge le Museo del Oriente, un musée régional. Les amateurs d’archéologie doivent, quant à eux, se rendre à Quelepa, site de l’ancienne civilisation Lenca. Puis les historiens en herbe qui s’intéressent à la guerre civile des années 1980 trouveront, au nord-est, la bien-nommée route de la Paix, qui plaira également aux amoureux de la nature. Finalement, le nord du Salvador recèle des beautés cachées que l’on devrait s’empresser de découvrir avant que la région ne devienne trop touristique. Suchitoto, par exemple, arbore encore un visage colonial avec ses bâtiments d’adobe, ses ruelles de pavés et son atmosphère artistique. La tête dans les nuages, les montagnes des environs se prêtent bien à des randonnées pédestres. Enfin, San Ignacio et ses alentours permettent aux visiteurs de voir un grand nombre de sites naturels ou agricoles (indigo) et des hameaux d’artisans (sculptures de bois).