Casamance nord Accueil / Contenus / Afrique / Sénégal / Casamance / Casamance nord Canoës à Kafountine | © JordiRamisa Peu fréquentée, on se rend surtout en Casamance-Nord pour profiter des plages mais surtout de la tranquillité. Kafountine est l’un des villages les plus agréables de cette région. À cet endroit, les us et coutumes traditionnels africains font encore partie du quotidien. Sa plage déserte, longue de 18 km, est incontournable!la région du nordEncore peu touristique, la région du Nord reste importante pour le pays puisqu’elle abrite l’ancienne capitale. Sous des apparences modestes, la ville de Saint-Louis n’en possède pas moins un passé des plus tumultueux. Première place forte européenne en Afrique, la ville servit de base pour les expéditions militaires vers le Soudan. Devenue ensuite un important centre de traite, la ville souffrit du déclin de l’esclavage. En 1854, l’arrivée du général Faidherbe l’aida à redorer son blason. La ville de Saint-Louis retrouva son charme et continua son développement. Elle fut la capitale du Sénégal et de la Mauritanie jusqu’en 1958, date où les deux pays se séparèrent. Malgré cela, la montée en puissance de Dakar causera son déclin. Aujourd’hui, la ville renaît peu à peu, les rues s’animent à nouveau. Les maisons, avec leurs balcons et leurs vérandas, ont été restaurées, redonnant à l’endroit, où le fleuve circule entre les demeures coloniales, son élégance légendaire.Saint-Louis est de plus l’hôtesse d’un important festival de jazz qui attire de grands noms. C’est à partir des années 1990 qu’au mois de mai la ville vibre aux rythmes de multiples instruments, mais c’est depuis les années 1940 que la bonne réputation des musiciens de Saint-Louis commence à atteindre des sommets mondiaux. Amateurs, ne manquez pas ça!La ville est divisée en trois parties distinctes: Sor, l’île de Saint-Louis et la langue de Barbarie. Sor est le nouveau quartier aménagé sur le continent. Plus moderne, il attirera peu l’attention des amateurs d’histoire et d’architecture qui recherchent, en venant à Saint-Louis, les traces de son riche passé colonial. C’est plutôt l’île de Saint-Louis, d’où émanent encore des effluves urbains aux accents d’autrefois, qui passionnera tant les profanes que les initiés.Ce cœur historique de la ville est accessible par le pont Faidherbe, une immense structure métallique (qui devait initialement être livrée à l’Autriche) dont la partie centrale pivotait autrefois pour laisser passer les bateaux. Installé à la fin du XIXe siècle, il vaut certes la peine que le promeneur prenne le temps de le traverser à pied et se laisse tranquillement gagner par l’atmosphère qui règne dans l’île. L’Hôtel de la poste accueillera le visiteur au sortir du pont. Il s’agit d’un des plus vieux bâtiments de la ville et sans contredit un endroit agréable pour faire une halte, le temps d’un rafraîchissement, d’un repas ou d’un séjour. D’autres maisons de cette époque peuvent être admirées autour de la place Faidherbe. Située au centre de l’île et s’ouvrant sur le pont qui donne accès à la langue de Barbarie, cette place abritait autrefois un marché aux esclaves. Elle arbore aujourd’hui une statue du vénéré gouverneur français qui lui a donné son nom. En face de la place, la gouvernance est un incontournable témoin de ce passé. Construit d’abord en 1659 et entièrement rénové quelque 100 ans plus tard, ce comptoir fortifié, qui renferme aujourd’hui des bureaux gouvernementaux, servait principalement au commerce. Avec sa cathédrale construite en 1827, le quartier sud logeait surtout les catholiques, alors que les musulmans se concentraient plus au nord, près de la Grande mosquée, des entrepôts et de la garnison militaire. À la pointe sud, le Centre de documentation abrite, en plus d’une documentation abondante sur le Sénégal, quelques expositions concernant la ville et la région.La langue de Barbarie, mince cordon littoral, s’étire de la Mauritanie jusqu’à l’embouchure du fleuve Sénégal. Deux ponts relient ce secteur à l’île. Parmi les principaux attraits, on y retrouve un village de pêcheurs, Guet Ndar, qui existait déjà à l’arrivée des Français. Sur sa plage accostent chaque jour des centaines de pirogues dont les couleurs pimentent ce retour animé des pêcheurs et de leurs prises. Tout aussi animé est le marché du quartier Ndar Toute. Au sud, vous pouvez faire la visite du cimetière ayant la particularité d’avoir des tombes recouvertes de filets de pêche.À 20 kilomètres au sud de Saint-Louis, le Parc national de la Langue de Barbarie se situe à l’embouchure du fleuve et protège une bonne partie du cordon littoral ainsi que plusieurs îlots sablonneux. Comprenant 2 000 ha, il fut créé en 1976 dans le but de préserver le milieu naturel et plusieurs espèces d’oiseaux ainsi que les varans, les chacals dorés, les lièvres, les gerbilles et les tortues de mer. Il est on ne peut plus agréable de le visiter en bateau.Le Parc national de Djoudj, quant à lui situé 60 km au nord de Saint-Louis, est reconnu comme l’une des plus belles réserves ornithologiques du monde. Il s’étend sur 1 600 ha dans le delta du fleuve Sénégal et abrite 450 espèces recensées, dont les plus populaires auprès des visiteurs sont les flamants roses ou nains, les pélicans gris ou blancs, les spatules, les ibis, les hérons, les cigognes, en plus des nombreuses espèces de canards. La meilleure période pour observer les oiseaux se situe de décembre à avril, soit au moment de leur reproduction, car ensuite ils émigrent dans les pays du Nord. Pour permettre de bien les apercevoir, plusieurs lieux d’observation et des belvédères ont été installés à l’intention des automobilistes. Mais la meilleure façon de visiter le parc demeure la pirogue à moteur.À une centaine de kilomètres de Saint-Louis s’étend le désert de Lompoul. Bien que petit, il recèle de séduisants paysages façonnés de dunes orangées et habités par des nomades.Vers le sud, en direction de Kaolack, se trouve Touba, ville sacrée du "mouridisme" et troisième ville sainte de l’islam. La cité est reconnue pour le Magal, un pèlerinage annuel qui dure plusieurs jours et qui attire une centaine de milliers de fidèles venus de tous les coins du pays et de l’étranger. La mosquée de la ville nous apparaît de très loin avec son minaret de 86 m, le plus haut d’Afrique de l’Ouest. Au cœur du bâtiment religieux se trouvent les tombeaux d’Amadou Bamba et de quelques califes successeurs. Y logent aussi une bibliothèque et une université coraniques. Une tenue correcte est de mise pour visiter les lieux.