Puerto Plata Accueil / Contenus / Antilles et Caraïbes / République dominicaine / Côte atlantique / Puerto Plata Océan Atlantique, Puerto Plata, République dominicaine | © surfman902 Puerto Plata naquit dans les tout débuts de la colonisation de l'Amérique, en 1502, par la volonté de Nicolás de Ovando de doter la flotte espagnole d'un port de mer sur le long de la côte nord de l'île. Les premières années y ont été vécues sous le signe de la prospérité; mais, avec la découverte de richesses dans d'autres régions de l'Amérique, le port de Puerto Plata perdit de son importance pour la Couronne espagnole. Pour pallier ce désintéressement de la métropole, les habitants de Puerto Plata s'engagèrent alors dans des activités de contrebande avec les Français et les Anglais. C'est pour enrayer cette contrebande et pour raffermir son emprise sur l'île que, par décret royal, Puerto Plata fut détruite et abandonnée un siècle après sa fondation. Sa renaissance date de 1742 et fut l'oeuvre de quelques familles espagnoles originaires des îles Canaries. La ville redevint alors un important port de mer servant à l'expédition des richesses naturelles et des denrées alimentaires produites dans le centre du pays, Elle est aujourd'hui un centre urbain de taille moyenne très animé et possède le port de mer le plus fréquenté de la côte nord du pays.Puerto Plata occupe un beau site naturel donnant sur l'océan Atlantique et accolé aux montagnes de la Cordillère septentrionale. Malgré le développement constant de Puerto Plata, son centre-ville a été peu altéré, mais conserve toujours une ambiance et un cachet typiquement antillais. On a su y préserver plusieurs bâtiments de style victorien ou républicain datant du siècle dernier et bordant ses avenues, principalement celles aux abords du parc Duarte, où se concentre l'essentiel de l'activité commerciale. À l'extrémité est de la ville s'étend Long Beach, bordée par une agréable promenade où se regroupe la plupart des installations touristiques de Puerto Plata. Mais, comme Long Beach incite peu à la baignade, la plupart des vacanciers optent pour les plages situées à l'extérieur de Puerto Plata.La forteresse San Felipe de Puerto Plata (à l'extrémité ouest du Malecón) occupe une petite pointe s'avançant dans l'océan à l'extrémité ouest de la ville. Construite au XVIe siècle afin de défendre le port contre les attaques de flibustiers, ce bâtiment à l'architecture massive constitue aujourd'hui l'unique héritage de Puerto Plata datant de la première période de colonisation de la ville. On peut y visiter un petit musée militaire ainsi que la cellule où fut emprisonné en 1844 Juan Pablo Duarte, héros de la guerre d'Indépendance du pays. Le site offre une belle vue sur la ville, l'océan et les montagnes. Le soir venu, le Malecón est un lieu privilégié de rencontre pour les familles et les couples dominicains, et une foule d'étals envahissent les trottoirs où l'on peut se procurer des victuailles.Le parc central (angle rue Beller et rue Separación) est l'un des principaux points d'animation de la ville. On trouve dans ses alentours une foule de commerces divers et de multiples restaurants. Le parc central, situé dans l'ancien quartier de la ville, est bordé de plusieurs bâtiments datant du siècle dernier; il est aussi flanqué, sur son côté sud, de l' église San Felipe, un bâtiment Art déco à l'aménagement intérieur très sobre.Le Musée de l'ambre possède une petite mais belle collection de pièces d'ambre, cette résine fossile qu'on retrouve presque uniquement en République dominicaine. L'ambre est le résultat du durcissement de la sève d'une essence de pin maintenant disparue. Les plus anciennes pièces datent de dizaines de millions d'années, et certaines, d'une étonnante transparence, contiennent des insectes ou d'autres animaux. Une petite boutique située au-dessous du musée propose un bon choix de souvenirs, entre autres des bijoux d'ambre ou de «larimar», une jolie pierre bleue qu'on retrouve également en République dominicaine.Longtemps l'une des grandes attractions de la ville, le téléphérique menant au sommet du Pico Isabel de Torres (à environ 500m de la sortie ouest de la ville, un petit chemin bien signalé, également d'environ 500m, mène au bas du téléphérique) subissait malheureusement des travaux de rénovation lors de notre passage. Pour éviter d'être déçu, informez-vous de l'état des travaux avant de vous rendre sur place. Le Pico Isabel de Torres offre de son point le plus élevé, à 793 m au-dessus du niveau de la mer, un panorama exceptionnel de Puerto Plata et des plages, des montagnes et des autres villes de la région. Une impressionnante statue du Christ Rédempteur a été érigée au sommet de la montagne, et des sentiers permettent de se balader à travers des jardins fleuris.Si la fabrication du rhum pique votre curiosité, sachez qu'il est possible de visiter la rhumerie Brugal. C'est dans cette petite usine moderne que se fabrique annuellement l'équivalent de 1 300 000 litres de rhum brun ou blanc, dont 95 % est consommé en République dominicaine. La visite est assez brève et ne permet que de voir la mise en bouteilles du rhum. Par contre, le guide est bien renseigné sur l'industrie du rhum dominicain et peut être une source d'informations très intéressante. À la fin de la visite, on peut s'arrêter à un petit kiosque qui propose divers souvenirs de l'entreprise Brugal, dont le fameux rhum sous toutes ses versions à des prix légèrement inférieurs à ceux qu'on retrouve chez les détaillants.