La Vallée sacrée Accueil / Contenus / Amérique du sud / Pérou / La Vallée sacrée Písac | © iStockphoto.com/PytyCzech Pisac se démarque par son marché dominical et ses superbes ruines étagées à flanc de montagne. Un deuxième marché, le jeudi, moins couru que celui du dimanche, anime la ville. Autre bel exemple de l'architecture inca, les ruines de Pisac dominent le village qui porte leur nom. Elles sont situées probablement à un ancien lieu de contrôle en raison de leur situation stratégique dominante qui permet de voir tout ce qui bouge au loin.Le village d' Urubamba se trouve à environ 2 900 m d'altitude et n'attire pas particulièrement les touristes, sauf durant les journées de marché, lorsque les groupes de touristes viennent dîner dans les hôtels du coin.Charmant petit village niché à près de 2 800 m d'altitude, Ollantaytambo a réussi à garder un certain pittoresque grâce à ses vieilles rues étroites, empierrées et creusées d'aqueducs où l'eau pure des montagnes s'écoule à longueur d'année. L'accès aux ruines se fait en escaladant une série de superbes terrasses du haut desquelles on peut jouir d'une vue sensationnelle sur les environs. Aguas Calientes, également appelé «Machu Picchu Pueblo» en raison de sa proximité des célèbres ruines, est une simple petite bourgade encaissée par les montagnes, tout au bord du Río Urubamba. Le petit village d'Aguas Calientes doit son nom, qui signifie, «eau chaude» en espagnol, à des bains thermaux où les résidants aussi bien que les visiteurs de passage peuvent aujourd'hui encore bénéficier de bienfaits. La plupart des maisons du village, comme ses hôtels et ses restaurants, s'égrènent côte à côte le long du río depuis la gare.On reste souvent muet, d'admiration ou de stupeur, devant ce qui nous dépasse. Lorsque tout a été dit et écrit, on ne peut qu'admirer ou se répéter. C'est pourquoi en arrivant à Machu Picchu, les mots semblent futiles pour expliquer ce que plusieurs voyageurs décrivent comme le site archéologique le plus spectaculaire de l'Amérique du Sud. Spectaculaire ai-je dit? Superbe! Magnifique! Sublime! Merveilleux! Fantastique! On est vite à court de superlatifs et l'on se contente d'admirer ce témoin muet, mais combien évocateur, d'un peuple anéanti par la soif de l'or, du pouvoir et de la gloire.Machu PicchuEn découvrant pour la première fois Machu Picchu en 1911, l'explorateur américain Hiram Bingham a entrouvert les portes d'un trésor oublié de l'histoire et du temps. Considéré à juste titre comme la huitième merveille du monde, cet ensemble architectural gigantesque, mélange d'étrangetés et de beautés, témoigne du génie bâtisseur des Incas.Machu Picchu resta inconnu des Espagnols, les ruines étant protégées des regards par les hautes montagnes qui l'encerclent. En effet, c'est l'un des rares sites incas que les Espagnols n'ont pas détruit. Rare dis-je bien, car d'autres ruines ont été découvertes récemment et d'autres encore seront sans doute mises au jour dans l'avenir.Depuis sa découverte, Machu Picchu a révélé un peu du mystère qui l'auréole, mais, malgré les efforts opiniâtres des historiens et des archéologues, les raisons de son existence et les desseins de ses bâtisseurs n'ont toujours pas été entièrement élucidés. En effet, plusieurs hypothèses ont été lancées pour tenter de percer l'énigme posée par ces ruines aux archéologues, mais en vain. Binghman pensait avoir découvert Vilcabamba. Il avait tort. D'autres ont avancé l'hypothèse qu'il s'agissait du lieu où les Incas gardaient les vestales du Soleil, en raison du grand nombre d'ossements féminins trouvés sur le site. Toutefois, des recherches plus approfondies ont démontré que cette hypothèse n'était pas fondée.Vu que les Incas ignoraient l'écriture, ils n'ont laissé aucun document expliquant les secrets de la construction de ce village perdu. Les noms qui désignent telle ou telle ruine sont les fruits des recherches inlassables de Hiram Bingham. Précisons que, malgré le respect qu'on doit à ce grand découvreur, il n'était pas un archéologue professionnel; ces noms, couramment utilisés de nos jours par les guides qui accompagnent les touristes ou ceux qu'on peut lire dans les manuels qui décrivent les ruines, sont communément acceptés, bien que les historiens modernes les contestent pour la plupart puisqu'ils induisent les visiteurs en l'erreur, compte tenu des connaissances acquises aujourd'hui sur les ruines.UN PEU D'HISTOIREDiplômé de l'université de Yale, l'Américain Hiram Bingham arrive en Amérique du Sud en 1909 pour tenter de découvrir Vilcabamba, dernier refuge de Manco Inca et de son armée. Deux ans plus tard, en 1911, c'est un autochtone qui conduisit Bingham jusqu'aux ruines de Machu Picchu. À cette époque, celles-ci étaient ignorées du reste du monde, mais connues seulement des gens de la région qui cultivaient ses terrasses et qui lui avaient donné ce nom de Machu Picchu, qui signifie «vieux sommet», alors qu'ils n'avaient pas la moindre idée de sa signification. Convaincu qu'il avait enfin retrouvé la cité perdue de Vilcabamba, Bingham cria victoire et tout le monde le crut. Au cours des années suivantes, Bingham poursuivit ses recherches et mit au jour d'autres ruines incas reliées entre elles et qui composent ce qu'on nomme aujourd'hui le Chemin Inca. Bingham découvre aussi les ruines de Vitcos, qu'il considère de moindre importance que celles qu'il avait déjà découvertes. Ironie du sort, ces dernières sont situées juste avant la vraie cité disparue de Vilcabamba, celle qu'il recherchait et qu'on désigne aujourd'hui sous le nom d'Espíritus Pampa.