Le Grand Dérangement Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Canada / Fabuleux Canada / Le Grand Dérangement Extrait du guide : Fabuleux Canada Papier (livre entier) 37,95 $ Le guide Fabuleux Canada offre une véritable odyssée visuelle à travers ce pays magnifique qu’est le Canada, un des plus grands du monde! Voir la suite Le Grand DérangementAutour de 1670, un groupe d’Acadiens quitte la région de Port-Royal, la première colonie de la région, fondée en 1605, pour s’installer sur les terres des abords du Minas Basin. Ces agriculteurs y gagnent d’excellentes surfaces de pâturage avec l’élaboration d’un système complexe de digues (aboiteaux), ce qui donne lieu à une croissance démographique constante dans les décennies suivantes.La signature du traité d’Utrecht en 1713, par lequel la France cède l’Acadie à la Grande-Bretagne, n’interrompt pas le développement de la région de Grand-Pré. Les colons acadiens entretiennent cependant des relations ambiguës avec les autorités britanniques. Alors que la France et la Grande-Bretagne se préparent à se livrer une lutte définitive pour le contrôle de l’Amérique du Nord, les Acadiens jouent la carte de la neutralité, refusant de porter allégeance à la couronne britannique. Les Anglais acceptent d’abord ce compromis, mais à mesure que la tension monte entre les deux puissances coloniales, cette neutralité les irrite de plus en plus.Les événements, dont l’attaque-surprise de la garnison britannique de Grand-Pré par des troupes de Québec, avec qui l’on soupçonne des Acadiens d’avoir été de connivence, contribuent à semer le doute quant à la bonne foi de ceux-ci. En 1755, le gouverneur de la Nouvelle-Écosse, Charles Lawrence, ordonne l’expulsion de tous les Acadiens, qui sont alors embarqués de force sur des bateaux, souvent séparés de leur famille, puis déportés. Des quelque 14 000 colons qui peuplaient alors l’Acadie, environ 10 000 subissent cet exil forcé, certains navires sombrant en mer, d’autres repoussant leurs passagers vers des ports d’Amérique, d’Europe ou d’ailleurs. Après des années d’errance, certains des déportés, les ancêtres des Cajuns (Cadiens), trouvent refuge en Louisiane. Ceux qui ont échappé au Grand Dérangement se cachent, fuyant à travers les bois jusqu’à la côte, au nord-est du Nouveau-Brunswick, ou au Québec.