En quête de signes : balisage et signalisation sur les routes de Compostelle Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Europe / Sur les chemins de Compostelle / En quête de signes : balisage et signalisation sur les routes de Compostelle Extrait du guide : Sur les chemins de Compostelle Papier (livre entier) 29,95 $ Cette deuxième édition du guide Ulysse Sur les chemins de Compostelle constitue un ouvrage de référence pour planifier un voyage de marche au long cours sur les chemins de Saint-Jacques. Voir la suite En quête de signes : balisage et signalisation sur les routes de Compostelle À moins d’avoir l’expertise nécessaire pour utiliser une boussole ou encore disposer d’un GPS puissant et sans faille, il faut compter sur des balises fiables pour suivre sans encombre notre itinéraire. On remarque rapidement la grande variété de balises sur les routes de Compostelle, selon les régions ou les pays. L’utilisation du symbole de la coquille du Conseil de l’Europe procure cependant une certaine homogénéisation. Pour voir clair dans cet univers de repères multiples, il faut s’initier à certains principes de base. Il faut d’abord savoir que les balises ne remplissent pas toutes la même fonction. Certaines sont disposées pour nous diriger (directionnelles) et d’autres pour nous situer (positionnelles). Voici un exemple d’une balise positionnelle dont l’objectif est d’indiquer que nous sommes sur un chemin de Compostelle, avec en complément la distance nous séparant de Saint-Jacques-de-Compostelle. Balise. © Esther Savoie La balise directionnelle ci-dessous indique pour sa part le chemin à prendre, c’est-à-dire droit devant. Balise. © Agence française des chemins de Compostelle Il faut comprendre aussi que les routes empruntées varient et adoptent parfois une signalisation que d’autres organisations ont déterminée. Le cas le plus connu est le balisage intégral de la Fédération Française de la Randonnée Pédestre, gestionnaire des sentiers de Grande Randonnée (GR), que certains chemins de Compostelle empruntent en tout ou en partie en territoire français. Balise. © Agence française des chemins de Compostelle L’Agence française des chemins de Compostelle a d’ailleurs produit un guide d’interprétation de l’ensemble de la signalétique et du balisage pour la France. On peut en trouver une synthèse sur son site Internet : www.chemins-compostelle.com/balisage-et-signal-tique. Certaines régions de la France ont voulu affirmer une identité jacquaire en conservant la logique d’interprétation des signaux des GR, mais en modifiant leur couleur ou en y ajoutant la coquille, par exemple en Bretagne. Autres exemples de diversité du style et de l’emplacement en France : Balise. © Denis Dumais Balise. © Denis Dumais Des bandes de deux couleurs françaises, on passe à la flèche jaune comme élément principal de signalisation en Espagne et au Portugal. Sur les chemins portugais, on apercevra aussi la flèche bleue pour la variante conduisant à Fatima. Balise. © Jean Pothier Balise. © Esther Savoie Alors qu’en France un effort a été fait pour installer les différentes balises à la hauteur des yeux, les Espagnols se sont permis davantage de créativité, ce qui demande une vigilance accrue. Balise. © Denis Dumais En plus du caractère un peu bucolique de certaines balises, certaines portions plus achalandées du chemin, particulièrement en Galice, comportent des bornes cimentées indiquant parfois le kilométrage restant (attention, il s’agit parfois de la distance restante jusqu’au kilomètre zéro situé dans la commune de Finisterre à l’extrémité ouest de la Galice). Balise. © Jean Pothier Que ce soit en France, en Espagne ou au Portugal, la traversée des grandes villes présente une difficulté particulière, les indications cohabitant avec l’ensemble des autres panneaux urbains. C’est pourquoi l’utilisation de marqueurs sur le sol est souvent requise. Balise. © Agence française des chemins de Compostelle L’utilisation de la seule coquille comme balise directionnelle n’est pas toujours souhaitable, notamment lorsqu’elle est employée sans la flèche en Espagne, ou encore sans les bandes de deux couleurs en France. Sur certains chemins, le bas de la coquille indique la direction, alors que sur d’autres, il s’agit du haut. Encore une fois, la vigilance est requise. Peu importe leurs formes ou leurs couleurs, les milliers de balises rencontrées devraient nous inspirer beaucoup de gratitude. Au fil des ans, de nombreux bénévoles, membres de différentes associations de pèlerins, ont contribué au développement et à l’entretien de ces repères indispensables pour assurer la quiétude des marcheurs.