Les carnavals

Les carnavals

Les carnavals modernes découlent des fêtes païennes célébrant la fin de l’hiver ou l’arrivée de la nouvelle année, qui commença durant un temps en mars. Le mot « carnaval » viendrait de l’italien carne vale, pour carne levare, qui signifie « enlever la viande », faisant référence au carême, période de jeûne et d’abstinence qui remonte aux premiers temps du catholicisme. Le Mardi gras marque ainsi la dernière journée où l’on mange gras avant de faire maigre pendant 40 jours. C’est aussi le dernier jour où l’on peut s’adonner à tous les excès. Dans certains cas, le carnaval commençait dès l’Épiphanie. Les masques et les déguisements font souvent partie de ces festivités, qui prennent différentes formes. On se déguise en pauvre ou en riche pour inverser l’ordre social. On se moque de l’autorité ou de l’envahisseur.

En plus des destinations couvertes dans cet itinéraire, d’innombrables carnavals se déploient simultanément dans les bourgades italiennes, dont celui de Fano, dans les Marches, qui se targue d’être le plus gourmand du monde. Les occupants des chars allégoriques qui défilent lancent des chocolats, pralines et autres confiseries sur la foule en liesse équipée d’immenses cônes, de parapluies ou de boîtes que les participants brandissent au-dessus de leurs têtes pour récolter le plus de friandises possible.

Celui de Cento, dans l’Émilie-Romagne, se montre particulièrement riche en couleurs. Rendez-vous sur la Piazza Guercino pour faire connaissance avec le Parrain du Carnaval, qui annonce les moments forts de la célébration du haut de sa scène. Chorégraphies extravagantes, mascarades colorées, gigantesques chars allégoriques, bref, le carnaval de Cento ne manque pas d’audace. Il se distingue avec le gettito, alors que de joyeux festivaliers lancent des jouets gonflables et des peluches depuis les hauteurs de leurs chars dans la masse rassemblée. Son jumelage avec celui de Rio de Janeiro, au Brésil, a considérablement augmenté la cote de popularité du carnaval de Cento.