Le Grand Dérangement Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Canada / Explorez Halifax et la Nouvelle-Écosse / Le Grand Dérangement La Déportation des Acadiens. Par Henri Beau [Domaine public], via Wikimedia Commons Extrait du guide : Explorez Halifax et la Nouvelle-Écosse Papier (livre entier) 17,95 $ Ce guide est l’outil idéal pour planifier un voyage dans la province maritime canadienne de la Nouvelle-Écosse et tirer le maximum d’un séjour à Halifax, sa dynamique capitale. Voir la suite Le Grand Dérangement Autour de 1670, un groupe d’Acadiens quitte la région de Port-Royal, premier établissement de l’Acadie fondé en 1605, pour s’installer sur les terres des abords du Minas Basin. Ces agriculteurs gagnent d’excellentes terres de pâturage sur le bassin, grâce à l’élaboration d’un système complexe de digues (les aboiteaux), ce qui amène, dans les décennies suivantes, une croissance démographique constante. La signature du traité d’Utrecht en 1713, par lequel la France cède l’Acadie à la Grande-Bretagne, n’interrompt pas le développement de la région de Grand-Pré. Les colons acadiens entretiennent cependant des relations ambiguës avec les autorités britanniques. Alors que la France et la Grande-Bretagne se préparent à se livrer une lutte définitive pour le contrôle de l’Amérique du Nord, les Acadiens jouent la carte de la neutralité, refusant de porter allégeance à la couronne britannique. Les Anglais acceptent d’abord ce compromis, mais à mesure que la tension monte entre les deux puissances coloniales, cette neutralité les irrite de plus en plus. Monument de l’Odyssée acadienne, Halifax. © Skeezix1000 [CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons Les événements, comme l’attaque surprise de la garnison britannique de Grand-Pré par des troupes de Québec, où l’on soupçonne certains Acadiens d’avoir été de connivence, contribuent à semer le doute quant à la bonne foi des Acadiens. En 1755, le gouverneur de la Nouvelle-Écosse, Charles Lawrence, ordonne que soient expulsés tous les Acadiens. Ils sont embarqués de force sur des bateaux, souvent séparés de leur famille, puis déportés. Des quelque 14 000 colons qui peuplaient alors l’Acadie, environ 10 000 ont subi l’exil forcé, certains navires sombrant en mer, d’autres repoussant les Acadiens vers les ports d’Amérique, d’Europe ou d’ailleurs. Certains d’entre eux, les ancêtres des Cajuns (Cadiens), après des années d’errance, trouvèrent refuge en Louisiane. Ceux qui ont pu échapper au Grand Dérangement ont dû se cacher, fuyant à travers les bois jusqu’à la côte, au nord-est du Nouveau-Brunswick, ou au Québec.