Qu’est-ce qu’un souk?

Qu’est-ce qu’un souk?

Si vous arrivez à l’imaginer, vous le trouverez aux souks! Grouillants de vie et de marchandises, ces bazars sont les marchés locaux du Maroc. Plus grands centres commerciaux traditionnels du monde, ils sont généralement réservés aux piétons pour leur donner tout le loisir de magasiner sans obstacle. Les étals, boutiques et alcôves débordent de biens, dispersés du plancher au plafond et dans les moindres recoins, pour optimiser l’espace réduit disponible.

À l’origine, les caravanes et les convois commerciaux qui se croisaient en route s’arrêtaient pour échanger, marchander et discuter. Lentement, ces sites s’officialisèrent en devenant des marchés organisés à une fréquence hebdomadaire fixe en fonction des différentes catégories de produit à liquider. Dans certaines villes, les infrastructures s’avèrent permanentes, alors que dans d’autres, on y dispose les marchandises le temps de quelques heures.

Bienvenue au souk! Épicentre de transactions multiples, ces rendez-vous sont également une occasion en or pour les villageois voisins de venir écouler leurs surplus tout en faisant le plein de nouvelles locales et de ragots politiques.

Les souks présentent généralement une thématique précise, comme le souk aux épices ou le marché aux tapis, ou, lorsqu’ils renferment plusieurs types de produits (alimentation, artisanat, services, vêtements, etc.), répartissent chaque catégorie de biens dans des allées différentes. Cela permet aux acheteurs de mieux comparer les prix et de ne pas devoir courir aux quatre coins de la ville!

Malgré l’avènement d’Internet et de la vente en ligne qui change la façon de consommer, le souk fait encore partie des habitudes marocaines, tant pour son côté économique que pour ses possibilités sociales et politiques!

Comment marchander au souk?

Soyez avertis : les prix n’y sont jamais fixes. On commencera toujours par exiger un montant trop élevé pour ainsi enclencher les négociations. Le marchandage est un art, un plaisir traditionnel qui fait partie de la culture millénaire, bien qu’il déconcerte souvent les touristes habitués à régler rapidement leurs achats.

D’une région à l’autre, on négociera, marchandera, différemment. En cas de doute sur la valeur réelle d’un objet que vous convoitez, demandez à un guide ou à un résident avant de vous rendre au marché pour avoir une base de discussion.

L’astuce la plus efficace si l’on n’est pas convaincu que la chose mérite le prix demandé, c’est d’aller voir d’autres marchands et de comparer, puis de négocier avec celui qui a indiqué le plus bas prix de départ.

La science ne s’avère jamais exacte, mais vous paierez approximativement la moitié du montant initial réclamé pour un achat de 200 dirhams ou moins, et le tiers pour un produit de plus de 200 dirhams.

Notez qu’on ne négocie généralement pas, ou très peu, dans les coopératives et les écoles d’artisanat.