Moussem des fiançailles à Imilchil, Maroc Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Afrique / Fabuleux Maroc / Moussem des fiançailles à Imilchil, Maroc Imilchil dans le Haut-Atlas oriental, au Maroc © iStock / Timon Schneider Extrait du guide : Fabuleux Maroc Papier (livre entier) 34,95 $ Ce guide vous propose une odyssée visuelle à la rencontre des villes trépidantes, des villages ancestraux et des régions aux paysages envoûtants du Maroc, porte d’entrée de l’Afrique. Voir la suite Moussem des fiançailles Si un film mélangeait la culture du speed dating à l’américaine avec les coutumes ancestrales du mariage arrangé, on ne s’étonnerait probablement pas que le résultat ressemble à la fête du moussem des fiançailles d’Imilchil! Le terme moussem désigne un festival traditionnel et régional, tenu chaque année. Pour les Aït Haddidou, septembre marque la plus grande célébration sur le thème de l’amour. Ces festivités découlent d’une légende à la Roméo et Juliette selon laquelle deux jeunes amoureux de tribus berbères opposées se virent interdire le mariage qu’ils convoitaient. Envahis de tristesse, ils pleurèrent toutes les larmes de leurs corps, donnant, selon certains, naissance aux lacs de Tislit (la fiancée) et d’Isli (le fiancé), nommés en leur honneur après qu’ils s’y soient jetés. Leurs âmes ne purent hélas se réunir dans l’au-delà, le sommet qui sépare les deux bassins les en empêchant à tout jamais. Après cette tragédie, il fut convenu que tant les hommes que les femmes choisiraient dorénavant leur promis de leur plein gré. Le moussem rend hommage à ces rapprochements, et les facilite! Comme le tombeau du saint patron Aït Haddidou se trouve dans le village, on y vient en pèlerinage pour l’honorer, en plus de l’implorer de bénir les unions nées au cours du week-end de fête. Les jeunes des différents hameaux environnants en âge de se marier profitent de l’événement pour se rencontrer, tout comme les veufs et les divorcés. Ici, le choix de la femme a priorité et bien qu’on y officialise des fiançailles, les mariages ont généralement lieu ultérieurement. En plus des journées de danse et de chant, le moussem est l’occasion de vendre les surplus des récoltes automnales et de s’approvisionner pour l’hiver. Bien que le tourisme l’ait quelque peu dénaturé, le festival berbère conserve ses racines, bien ancrées dans la tradition.