Les khettaras au Maroc Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Afrique / Fabuleux Maroc / Les khettaras au Maroc Khettaras au Maroc © iStock / todamo Extrait du guide : Fabuleux Maroc Papier (livre entier) 34,95 $ Ce guide vous propose une odyssée visuelle à la rencontre des villes trépidantes, des villages ancestraux et des régions aux paysages envoûtants du Maroc, porte d’entrée de l’Afrique. Voir la suite Les khettaras Oubeid Allah Ibn Youssef créa le premier réseau de khettaras (ou khattaras) à Marrakech au XIIe s. Ce système de drainage et de gestion des eaux souterraines, qui se répandit sous le règne des Almohades, évolua au fil des dynasties suivantes. Ces réseaux de puits peuvent s’étendre sur une longueur allant de plusieurs centaines de mètres à quelques kilomètres. On reconnaît facilement une khettara aux petits monticules d’argile qui recouvrent ses puits espacés les uns des autres de 10 m à 30 m, généralement d’une profondeur de 10 m à 25 m, reliés par une galerie souterraine en pente douce qui transporte l’eau par gravité vers un bassin d’accumulation ou vers une sortie à la surface de la terre pour répondre aux besoins en eau domestique et agricole de la population. Khettaras. © Dreamstime.com/Photoholidaysjk La gestion traditionnelle d’une khettara attribue à chaque utilisateur une quantité d’eau calculée au prorata du travail fourni pour sa construction, soit un temps d’irrigation pendant lequel il a accès à la totalité du débit d’eau du réseau. D’un point de vue écologique, les khettaras fournissent une eau propre à faible évaporation. Le système permettait aussi de puiser raisonnablement dans la nappe phréatique, avec des pertes d’eau réduites et de faibles coûts de construction. Aujourd’hui disparus de certaines régions du Maroc en raison de la sécheresse, de la surexploitation de la nappe phréatique et de l’urbanisation galopante, ces ingénieux réseaux de captage des eaux subsistent dans les oasis du Sud marocain, où la population les entretient encore activement, bien que leur débit dépende des précipitations.