La fabrication du rhum

La fabrication du rhum

Christophe Colomb a importé la canne à sucre sur l’île d’Hispaniola à l’aube de la colonisation espagnole. Sa culture a longtemps impliqué le travail acharné d’un grand nombre d’esclaves africains, en plein soleil, des heures durant, sans possibilité de s’abriter des chauds rayons.

Les hommes coupaient les plants à ras de terre, leur arrachaient la tête, puis divisaient chaque tige en morceaux d’une longueur de deux coudées, soit environ 1 m. Les femmes suivaient et liaient 10 ou 12 de ces tiges en bottes. Aujourd’hui, des instruments plus modernes facilitent le travail, bien que cette tâche demeure ardue.

Une fois assemblées, les bottes sont apportées à la distillerie. La canne passe dans un hachoir, puis les morceaux sont imbibés d’eau et prennent la direction du moulin pour en extraire le jus. Une fois extrait et filtré, le jus fermente pendant environ 40 heures, après quoi le processus de distillation peut commencer.

Le jus fermenté, appelé communément le vésou, est chauffé. L’alcool obtenu par fermentation passe ainsi en phase gazeuse, puis est de nouveau liquéfié dans des condenseurs. Résultat : du rhum blanc agricole.

Pour obtenir l’appellation Rhum Vieux, cet alcool devra passer un minimum de trois ans en fûts de chêne. À sa sortie, il aura une belle couleur ambrée et une saveur hors du commun.