Un étrange musée

Un étrange musée

Le musée Joseph-Staline à Gori étonne. On ne semble pas y être au courant des politiques génocidaires du plus célèbre natif de la ville, sans doute parce que c’est le dictateur soviétique lui-même qui, peu avant sa mort en 1953, a eu l’idée de le créer. L’édifice et son exposition paraissent intouchés depuis la chute de l’Union soviétique, comme une capsule temporelle en hommage au Père des peuples.

On y trouve des reconstitutions de la chaumière de son enfance et de son bureau au Kremlin, en plus de nombreuses photos de Staline en compagnie d’autres hommes d’État et de tableaux le montrant entouré d’enfants souriants. La dernière pièce, un ajout récent à moitié caché, est dédiée, comme en post-scriptum, aux millions de personnes mortes sous son joug.