Un petit tour de Gaspésie… Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Monde et thématiques / Voyager avec des enfants / Un petit tour de Gaspésie… Extrait du guide : Voyager avec des enfants En solde Papier (livre entier) 17,95 $ 24,95 $ Le guide Voyager avec des enfants se veut un document de référence pour toutes les étapes d’un voyage avec des enfants - avant, pendant et après, effectué localement ou à l’étranger, en camping ou en hôtel cinq étoiles -, basé sur des expériences vécues par différentes familles qui ont visité le monde avec leurs petits.Voyager avec des enfants propose des centaines de trucs de voyage, parfois surprenants, toujours efficaces, selon l’âge de l’enfant ou encore selon le mode de transport emprunté. Voir la suite C’est de famille...Un petit tour de Gaspésie…Nous sommes au mois d’août 2010. J’ai 29 ans. Ma fille, 7 mois. Et sur un coup de tête, j’ai décidé de faire le tour de la péninsule gaspésienne. Un faible budget m’a rapidement fait privilégier l’option camping. Arrivée à Rimouski, il me manquait toujours une tente. Un jeune homme à l’auberge de jeunesse m’en a vendu une usagée pour vingt dollars. Elle n’est pas belle, la vie?Notre parcours de 17 jours fut ponctué d’air marin, de rochers escarpés, de plages rocailleuses et de belles rencontres. Un bébé, en particulier une fillette rousse, attire. Et surtout, ça attendrit. Résultat? Entre autres, une magnifique soirée avec trois motards à partager une ou deux bouteilles de vin. Trois hommes durs qui, s’émouvant devant ma fille, ont ouvert leur cœur et m’ont longuement parlé de leurs peines d’amour et de leurs enfants qu’ils avaient, avec désolation, bien peu connus. Voyager seule favorise toujours la création de liens et de rencontres. Avec un bébé, on dirait que cette affirmation se voit décuplée…Oui, j’étais fatiguée le soir, après avoir roulé plusieurs heures, m’être arrêtée, avoir débarqué la petite de la voiture trop pleine, contemplé le paysage et humé l’air marin (qui lui aussi éreinte), préparé les biberons, les purées, rembarqué la petite, visité tel village, trouvé un endroit où nous installer, monté la tente, préparé son souper, le mien, remballé tout le lendemain matin, démonté la tente, etc. Sans mentionner les dents qui percent, les pleurs de fatigue, les couches à changer, les caprices qui commencent et tout ce qui est propre à la vie de bébé. Oui, au terme de ces journées, j’étais fatiguée. Mais le cœur quant à lui était franchement léger! Et c’est ça qui est si bon.Un bébé ne limite pas. Il change le rythme. La nuance est franchement importante.C’est vrai que seule c’est un peu plus compliqué. D’accord, je n’ai peut-être pas pu descendre une rivière à saumon en kayak ou faire du parapente au mont Saint-Pierre. Et puis après? J’ai mangé une délicieuse chaudrée de fruits de mer à la marina de Carleton-sur-Mer, été sur l’île de Bonaventure contempler et écouter la plus importante colonie de fous de Bassan en Amérique, marché abondamment sur les plages rocheuses, fait quelques randonnées pédestres quand même, admiré l’artisanat local d’une dizaine de villages, dormi à la belle étoile et je peux maintenant dire qu’il y a bel et bien un trou dans un rocher à Percé.Je reviens avec en moi l’envie de crier à toutes les mères du monde, qu’elles soient monoparentales ou non, que c’est possible! Que votre enfant, il n’est pas si fragile que ça, et qu’il s’accommode bien plus que vous ne pouvez le croire. Que vous devez simplement avoir confiance en vous. Que je suis loin d’être vaillante. Je suis plutôt entêtée et un tantinet étourdie. Que je n’avais pas envie de passer l’été à Montréal à chercher un brin de vert dans les parcs. Que je voulais jouer dans la terre, alors je suis allée travailler dans une ferme biologique avec mon bébé durant six semaines. Et qu’ensuite j’avais soif de mer…Le véritable courage, c’est peut-être tout simplement ça, au bout du compte. Apprendre à s’écouter, à se faire confiance et à repousser ses limites.Ma fille m’offre un « Ho! » contemplatif devant la beauté du littoral et de la mer qui s’étend maintenant à perte de vue. À peine essoufflée, une vieille dame nous rejoint et laisse à son tour son regard se perdre dans la vastitude de cette étendue d’eau salée.« Tu sais ce que tu lui offres présentement, à ta fille? Tu lui démontres déjà que le monde est sans limites. Les limites, c’est bien souvent nous qui les créons. »– « Vous croyez vraiment? Ce n’était qu’un tout petit tour de la Gaspésie… »Un tout petit tour de la Gaspésie. Qui s’achève comme une boucle qui se referme sur les sages paroles d’une vieille dame. Et ça ne fait que commencer…Marie-Eve BlanchardJournaliste, chroniqueuse et guide www.marie-eve-blanchard.com D'autres articles qui pourraient vous intéresser : LES ENFANTS APPRENNENT PAR LE VOYAGE - 5 FAÇONS AMUSANTES ÉCHANGE D’ENFANTS À DISNEY WORLD 12 WEEK-ENDS GOURMANDS AU QUÉBEC ET EN ONTARIO SOIGNER UNE ÉRAFLURE DUE AU CORAIL