Les racines du ski de fond au Québec Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Canada / Raquette et ski de fond au Québec / Les racines du ski de fond au Québec Le ski de fond © iStockphoto - ROMAOSLO Extrait du guide : Raquette et ski de fond au Québec Papier (livre entier) 24,95 $ Le guide Ulysse Raquette et ski de fond au Québec présente plus de 200 centres et aires de ski de fond, dont plus de la moitié où il est aussi possible de pratiquer la raquette. Voir la suite Les racines du ski de fond Voici un aperçu du développement du ski de fond au Québec, selon Jacques Allard, ex-secrétaire exécutif de l’Association des centres de ski de fond du Québec et aujourd’hui directeur de Loisirs Laurentides. La raquette ayant été le moyen de transport des Autochtones et des premiers colons, elle est devenue une activité récréative hivernale bien ancrée dans la culture canadienne-française. En 1880, le Montreal Ski Club initie ses membres sur les pentes du mont Royal. En 1905, les premiers skieurs, chaussés de skis rudimentaires, descendent du train à Sainte-Agathe, dévalent les montagnes et parcourent des pistes à travers bois jusqu’à Shawbridge (Prévost). Le Club de ski de Québec est créé en 1908. Percy Douglas regroupe les clubs de ski de Montréal, Trois-Rivières et Ottawa dans la Canadian Amateur Ski Association et organise en 1920 à Montréal le premier championnat canadien de saut à skis. Arrivé au Québec en 1928, le légendaire Herman Jackrabbit Smith-Johannsen, que l’on considère à l’origine de la popularité du ski de fond au pays, a aménagé des pistes fort connues, comme la Maple Leaf. En 1930, on installe le premier remonte-pente en Amérique du Nord, à Shawbridge (Prévost). En 1939, on installe le premier télésiège au Canada à Mont-Tremblant. Avec cette invention, le ski alpin et le ski de fond commencent à se différencier. Le ski alpin devient une discipline olympique. Le ski de piste nécessite plus d’équipements et coûte plus cher, si bien que l’on a tôt fait de lui accoler une étiquette « aristocratique », et le ski alpin recrute de plus en plus d’adeptes, particulièrement parmi les mieux nantis. En parallèle, on continue à pratiquer le ski de fond, et en 1946, à l’apogée de la première vague de son développement, 1 600 km de sentiers sillonnent les Laurentides. À la même époque, on compte 125 remontées. Au cours des années 1950, le ski de fond était en quelque sorte le « parent pauvre » du ski alpin. Toutefois, à la fin des années 1960, débute la deuxième vague de développement du ski de fond. Elle se particularise par l’organisation de l’activité autour d’un centre intégré. Il ne s’agit plus du réseau en toile d’araignée qui mène le skieur d’un village à l’autre, mais plutôt d’un site où les sentiers en boucle permettent à l’adepte de revenir à son point de départ. Les ventes d’équipements de ski de fond ont connu des sommets inégalés au début des années 1970 (une époque au cours de laquelle la mode voulait que l’on valorise de façon particulière les activités « en harmonie avec la nature »), mais ce sport n’a jamais acquis ses lettres de noblesse comme, par exemple, dans les pays scandinaves. En 1979, on répertorie 220 centres de ski de fond avec 20 km et plus de sentiers. En 1987, on atteint le nombre total le plus élevé, soit 340 centres. Au cours des dernières années, la clientèle des centres de ski de fond s’est diversifiée, devenant davantage composée de gens soucieux d’améliorer ou de maintenir leur condition physique. Le ski de fond est une des activités physiques les plus populaires au Québec, et cette popularité n’a plus les airs d’une mode passagère. La Traversée de la Gaspésie a fêté ses 10 ans d’existence en 2012. Pour l’occasion, 220 skieurs ont participé à cette populaire course de ski de fond de 175 km qui démarre chaque hiver dans le parc national de la Gaspésie pour s’achever, six jours plus tard, à Gaspé. D'autres articles qui pourraient vous intéresser : SKI ET FEU DE BOIS À L'INCONTOURNABLE TREMBLANT LES COMMUNAUTÉS JUIVES DE MONTRÉAL SKI DE FOND ET RAQUETTE DANS LA RÉGION DE QUÉBEC