La saga du canal du Nicaragua Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Mexique et Amérique centrale / Nicaragua / La saga du canal du Nicaragua Extrait du guide : Nicaragua Papier (livre entier) 34,95 $ Pays de lacs et de volcans, le Nicaragua s’explore à travers sa jungle tropicale et ses villes coloniales, ses rivières tumultueuses et ses cratères volcaniques, ses bourgades antillaises et ses plages infinies et désertes. Voir la suite La saga du canal du NicaraguaPremières tentativesL’idée de creuser un canal transocéanique entre les côtes Atlantique et Pacifique du Nicaragua n’est pas nouvelle. Déjà en 1735, un premier projet fut proposé par le Français Charles-Marie de La Condamine. Mais c’est vers le milieu du XIXe siècle qu’un projet plus sérieux se précise avec la signature du traité Clayton-Bulwer entre l’Angleterre et les États-Unis. La construction du canal devait débuter à San Juan del Norte (rebaptisée San Juan de Nicaragua en 2002), emprunter le Río San Juan, traverser le Lago Cocibolca (lac Nicaragua) et aboutir au Pacifique, mais cela resta à l’état de projet. Au début du XXe siècle, le Panamá fut préféré pour réellement entreprendre des travaux. Un choix politique mais aussi technique : l’isthme panaméen n’est pas confronté aux tremblements de terre et aux éruptions volcaniques.Le Gran Canal version XXIe siècleL’idée a refait surface en 2012. Cette fois, le tracé de 278 km débuterait à Punta Gorda, à mi-chemin entre Bluefields et San Juan de Nicaragua, traverserait le nord de la réserve Indio-Maíz pour rejoindre le lac Nicaragua, puis l’océan Pacifique en passant juste au sud de Rivas. Ce projet, évalué à 50 milliards de dollars, serait financé par une entreprise privée chinoise, en échange de redevances garanties durant un siècle. Il va sans dire que la construction de ce Gran Canal aurait des conséquences énormes pour le pays, tant en retombées financières et économiques qu’en termes écologiques et humains. Mais le processus, soutenu contre vents et marées par Daniel Ortega, fait l’objet de nombreuses controverses. Le financement sera-t-il effectif? Le gouvernement chinois ne se cache-t-il pas derrière l’entreprise? Quid des conséquences écologiques innombrables et des quelque 20 000 personnes que le projet est amené à déplacer? Les oppositions sont aussi nombreuses que protéiformes.En 2016, des études ont été effectuées, mais les premiers coups de pelle se font encore attendre. Au vu de l’élargissement du canal de Panamá, des incertitudes financières entourant la faisabilité et la rentabilité du projet, du désastre écologique annoncé pour le lac Nicaragua, dont le niveau d’eau est déjà grandement affecté par la sécheresse des dernières années, nombreux sont les Nicaraguayens qui pensent – et espèrent – que cet énième projet de canal transocéanique restera une chimère. À suivre… D'autres articles qui pourraient vous intéresser : À LA RESCOUSSE DES TORTUES DE MER EN GÉORGIE ET CAROLINE DU SUD LOS PUEBLOS BLANCOS PLAGES DE LA CÔTE PACIFIQUE ET MONTELIMAR CLIMAT DU NICARAGUA