Rubén Darío

Rubén Darío

Le personnage nicaraguayen le plus connu du monde littéraire est sans nul doute Rubén Darío (1867-1916), le chef de file très admiré du modernismo jusqu’à la fin du XIXe siècle. Le modernismo est un mouvement qui s’est rebellé contre le romantisme en recherchant une écriture poétique pure qui sache soutirer du langage, au moyen de constructions nouvelles, d’un vocabulaire et de figures de rhétorique exotiques, tout le potentiel technique et musical dont elle peut faire preuve. Ce mouvement littéraire aurait, dit-on, pris naissance avec les poèmes de Rubén Darío, notamment son œuvre en prose et en poésie, écrite de 1886 à 1888, qu’il intitula Azul, et serait parvenu à son apogée avec son livre Prosas profanas, publié en 1896. Dans tout le pays, on retrouve des musées et des monuments érigés en son hommage.

Rubén Darío, de son vrai nom Félix Rubén García Sarmiento, est né à Metapa, une petite ville depuis rebaptisée en son honneur Ciudad Darío, qui se trouve à environ 40 km au sud-ouest de Matagalpa. À l’âge de 19 ans, Rubén Darío partit s’installer au Chili et publia en 1888 sa première œuvre d’importance, Azul. En 1892, alors qu’il était âgé de 25 ans, il se rendit à Buenos Aires, en Argentine. Puis, il fut envoyé en Espagne en 1898 comme correspondant d’un journal argentin. Nommé ambassadeur du Nicaragua dans ce pays en 1905, il y resta jusqu’en 1915, bien que sa santé eût commencé à vaciller. Obligé de rentrer au Nicaragua, il mourut dans son pays une année plus tard. Rubén Darío est inhumé dans la Basílica Catedral de la Asunción de León.