La culture Moche ou Mochica Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Amérique du Sud / Fabuleux Pérou et Équateur / La culture Moche ou Mochica Détail d'un des temples du site de la Huaca del Sol près de Trujillo, Pérou. © Marc Rigole Extrait du guide : Fabuleux Pérou et Équateur Papier (livre entier) 34,95 $ Fabuleux Pérou et Équateur, un guide tout en couleurs et en photos magnifiques, offre une véritable odyssée visuelle à travers ces deux magnifiques pays d’Amérique du Sud. Voir la suite La culture Moche ou Mochica Même si le Pérou reste indissociable de la civilisation inca, il ne faut pas oublier que cette jeune république a subi l’influence de nombreux peuples plus anciens, à l’histoire et aux traditions séculaires. Les Moches (prononcer « motché »), ou appelés les Mochicas, font partie de ces peuples. Cette culture apparaît vers l’an 100 de notre ère et dominera pratiquement toute la côte nord péruvienne durant les 500 années suivantes. Les Mochicas, à l’instar des Nascas, sont parvenus à domestiquer l’univers désertique de la côte en détournant l’eau qui coule sur le versant occidental des cordillères, en installant des réseaux d’irrigation et en creusant des puits artésiens. Leur céramique est le fleuron de l’art figuratif du Pérou préhispanique et permet de raconter, tel un livre ouvert, l’histoire visuelle de ce fascinant peuple pré-inca. En effet, généralement bicolore, rouge et crème, elle illustre à merveille des scènes de vie quotidienne allant des sculptures qui reproduisent des visages exprimant des émotions diverses à la représentation du thème marin à travers des images de poissons, de crustacés, ou d’oiseaux de la côte, sans oublier les caballitos de totora, qui chevauchent les vagues du Pacifique. Sont également traités les thèmes des activités sociales, de l’agriculture, de la guerre et des maladies. Une des fresques de la Huaca del Sol près de la ville de Trujillo au Nord du pays.© iStockphoto.com/manx_in_the_world De plus, les Mochicas travaillaient admirablement bien les alliages des métaux : or, argent, cuivre et bronze. Parmi leurs autres réalisations, ils inventent les caballitos de totora pour pratiquer la pêche. Ils n’étaient cependant pas seulement un peuple d’artisans pacifiques : ils pouvaient être aussi un peuple très cruel, violent et sanguinaire. Ils sacrifiaient à leurs idoles des animaux et des humains : entre autres ignominies, ils dépeçaient les victimes, coupaient leurs articulations et les castraient. Ils vouaient un culte au dieu Ai Apaec, également appelé le degollador (l’égorgeur) ou le decapitador (le coupeur de têtes), personnage zoomorphe au regard inquiétant, tenant dans sa main droite un couteau en forme de demi-lune, le tumi, et saisissant dans sa main gauche les cheveux d’une tête ennemie qui vient à peine d’être tranchée. D'autres articles qui pourraient vous intéresser : 13 JOURS DEDÉCOUVERTES HISTORIQUES AU PÉROU LES ARBRES GÉANTSD’AMAZONIE DES FRONTIÈRESFRAGILES LA PUYA RAIMONDII