Kannazuki ou Kamiarizuki?

Kannazuki ou Kamiarizuki?

De nos jours, le calendrier grégorien est couramment utilisé au Japon, mais ce n’est pas le seul. En effet, dans les documents officiels, le décompte des années est souvent effectué en fonction des dates de règne des empereurs, chaque période étant délimitée par le couronnement et l’abdication d’un empereur ayant un nom bien particulier. Par exemple, 1980 correspond à la 55e année de l’ère Shôwa, 1990 à la deuxième année de l’ère Heisei et 2019 à la première année de l’ère Reiwa.

Un autre calendrier qui fut officiellement en usage jusqu’en 1873 est le calendrier lunaire. Bien qu’il soit aujourd’hui désuet, le nom sous lequel était désigné chacun des mois est encore parfois utilisé en poésie. Dans ce calendrier, le mois d’octobre s’appelle Kannazuki, un terme qui signifie « le mois où les dieux sont absents ».

En effet, selon une légende shinto, tous les dieux à travers le pays – on dit qu’il en existe environ 8 000 – quittent leur lieu sacré au mois d’octobre pour participer à une importante cérémonie annuelle au célèbre sanctuaire shinto Izumo Taisha. Fait étrange, dans la préfecture de Shimané, où se trouve l’Izumo Taisha, le même mois est communément appelé « Kamiarizuki », nom qui veut dire « le mois où les dieux sont présents ».