Il était une fois la Ruée vers l’or ! Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / États-Unis / Fabuleux Alaska et Yukon / Il était une fois la Ruée vers l’or ! Dawson City , Yukon ©iStockphoto.com/Tashka Extrait du guide : Fabuleux Alaska et Yukon Papier (livre entier) 34,95 $ Le guide Ulysse Fabuleux Alaska et Yukon, un magnifique livre en couleurs, offre un panorama complet de l’Alaska, l’État le plus nordique des États-Unis, et du Yukon, ce territoire situé dans le nord-ouest du Canada.Tous les principaux attraits mythiques de ces deux contrées y sont présentés et révélés par de splendides photographies, dans une mise en page des plus soignées. Voir la suite Drames humains, excentricité inégalée, dénouement inattendu… Il était une fois la Ruée vers l’or ! Août 1896, des prospecteurs découvrent de l’or, beaucoup d’or, dans les cours d’eau environnants de Dawson. Cris de joie! La nouvelle se répand vite, très vite, et devient la solution à tous les problèmes de misère. L’hiver qui arrive refroidit un peu les ardeurs, mais les projets se mijotent… Dans plusieurs foyers du Canada, des États-Unis et d’ailleurs, les plus braves et les plus téméraires annoncent à la famille leur décision de partir pour le Klondike. Pour ceux qu’ils laisseront derrière, ces chercheurs d’or improvisés de demain deviennent soudainement des héros. Ils ne sont pas encore partis, ils n’ont pas encore de pépites d’or en poche, ils ne connaissent absolument rien aux humeurs de la nature sauvage ni même aux grandes expéditions, mais ils sont déjà des symboles de courage, de force et de réussite. Timbre américain commémorant le centenaire de la ruée vers l’or du Klondike. © iStockphoto.com/raclro Ils arrivent d’abord principalement sur la côte Pacifique, en Alaska, où ils font le plein de vivres et de matériel de prospecteur… et se font prendre en photo. Les studios de photo sont en effet très populaires. C’est la grande mode de l’heure : on se fait prendre en photo, en costume de prospecteur flambant neuf, devant des murales de paysages magnifiques. On sourit, on se sent déjà riche et célèbre. Et la photo devient une carte postale qu’on envoie tout de suite à la famille… Puis le périple débute. Des kilomètres de sentiers doivent être parcourus, le dos courbé sous le poids des vivres, autosubsistance oblige. Plusieurs commencent alors à déchanter; dormir sous la tente, grelotter, marcher dans la boue et supporter des kilos de matériel sur son dos s’avèrent plus difficile qu’ils ne le croyaient. Et pourtant, le pire est à venir; plus loin, ils devront en plus construire une embarcation pour atteindre Dawson par voie fluviale, synonyme au Yukon de nuages de moustiques féroces, rapides, canyons, tourbillons et courants meurtriers. Par manque de ressources, de muscles ou d’endurance physique, plusieurs se voient contraints d’abandonner en cours de route (on estime que 70 000 prospecteurs sur 100 000 auraient échoué). Pour eux, c’est le drame et la honte. Leurs proches ont vu en eux des héros et l’idée du retour bredouille est insupportable. Plusieurs sont alors pris de folie, certains vont même se suicider… Les plus endurcis et rusés arrivent à Dawson, à ses débuts un village de tentes blanches de prospecteurs. Petit à petit, un saloon se construit, puis un hôtel, des restaurants et d’autres saloons. Dawson devient vite la plaque tournante de tout ce bourdonnement. C’est là qu’on achemine le courrier, les marchandises à revendre (poches de farine, outils, vêtements) et c’est là aussi que les plaisirs de la vie prennent vie. Les prospecteurs chanceux viennent à Dawson pour cracher leur nouvelle richesse en échange d’un repas gastronomique, d’une soirée arrosée, d’un bon lavage de vêtements, d’un spectacle séduisant, des douceurs d’une belle de la nuit. La monnaie d’achat est la poussière d’or et les pépites, les plus gros pourboires. Les moins chanceux errent dans la ville, concoctent des moyens pour s’en sortir, dorment au froid. Dans le pire des cas, les suicides se multiplient. Dans les moins graves, la faim et les engelures amputent les espoirs et les membres. Qu’à cela ne tienne, l’un d’eux, Solomon Albert, « empruntera » les pattes à un ours pour s’en faire de nouveaux pieds, les siens ayant perdu leurs orteils à cause du froid… L’or s’essoufflera et, avec lui, le rêve de devenir millionnaire. La Ruée vers l’or se conclura par une poignée de vrais riches, beaucoup de désenchantés, tous des gens qui s’en trouveront à jamais transformés. D'autres articles qui pourraient vous intéresser : 5 ATTRAITS NATURELS INCONTOURNABLES À DÉCOUVRIR EN ALASKA DES DINOSAURES DANS LE NORD… EN ALASKA! L’ART AUTOCHTONE EN ALASKA