Partir en stage dans un pays en développement Accueil / Contenus / Divers / Stages à l'étranger / Partir en stage dans un pays en développement © iStock / Martin Barraud Partir en stage dans un pays en développement, ça peut vouloir dire beaucoup de choses. Il y a plusieurs formes de projets que l’on a regroupées ici en quatre groupes, chacun répondant à des besoins différents qui varient selon l’âge des participants, leur niveau de formation, la taille du groupe et le temps disponible. Mais dans les faits, cette classification n’est pas hermétique, et chacun des groupes peut se chevaucher. Stages d’observation et de sensibilisation En premier lieu, il y a les stages d’observation et de sensibilisation. Ce type de projet peut convenir autant à de jeunes étudiants qu’à des universitaires. Les participants désirent s’initier à une nouvelle culture et aux réalités du développement international. Un séjour de quelques semaines sur le terrain leur permet de rencontrer des groupes communautaires, de vivre dans une famille d’accueil et de participer à un quotidien différent du leur. L’objectif principal d’un stage de ce type est souvent de susciter un questionnement et une prise de conscience qui mènera vers d’autres projets. Chantiers Ensuite, il y a les stages de type chantiers ou brigades. Ce sont des projets où des jeunes de tous les âges et parfois de plusieurs pays collaborent à la réalisation d’une tâche précise: construction d’école, de dispensaire, projet d’aqueduc, de restauration ou lié à l’environnement. Les participants font un travail physique, parfois exigeant, mais qui n’exige aucune formation ou expérience particulière. Un chantier convient donc aux étudiants plus jeunes. En plus de permettre aux participants de s’initier à la réalité du pays d’accueil, il leur procure la satisfaction de contribuer de manière concrète au mieux-être de leurs hôtes en mettant l’épaule à la roue. Séjours d’étude Il y a finalement les séjours d’étude. Il est effectivement possible de compléter une partie de sa scolarité dans une université d’un PED qui sera accréditée pour un diplôme universitaire. C’est le type de stage probablement le plus difficile à coordonner étant donné les exigences administratives, les équivalences de cours, les lois de séjour dans le pays d’accueil, etc. La barrière la plus difficile à franchir est sans doute l’ensemble des préjugés qu’entretiennent nos universités quant à la qualité de l’enseignement dans les universités du «tiers-monde». Ce type d’échanges est pourtant une manière extraordinaire de brasser des idées, d’enrichir les connaissances, tant pour celui qui fait le stage que pour ceux qui l’accueillent. En période de compression budgétaire, n’avons-nous pas beaucoup à apprendre des PED quant au savoir-faire avec des ressources limitées? Stages «professionnels» Pour ceux qui ont un début de formation, un stage «spécialisé» est plus pertinent. En mettant sur pied un projet qui fait appel à leurs connaissances, les participants ont l’occasion d’appliquer ce qu’ils savent et d’apprendre beaucoup sur le terrain avec leurs hôtes. Pour la plupart, c’est une façon de s’initier aux PED et d’évaluer leur intérêt à y travailler une fois leurs études terminées. Plusieurs champs d’études se prêtent à ce type d’expérience: tous les domaines techniques, les professions de la santé, du génie, de l’éducation, de l’informatique et de l’administration, notamment. Un peu de tout... Une façon intéressante d’organiser un projet est d’harmoniser les différents types de stages dans un même voyage. Par exemple en réservant les premières semaines à l’observation et aux rencontres, puis à un chantier, et en complétant le tout par une expérience sur le terrain en lien avec son champ d’études.