Cusco, nombril du monde péruvien Accueil / Contenus / Amérique du sud / Pérou / Cusco, nombril du monde péruvien Une jeune Péruvienne et son lama près de Cusco. | © iStockphoto.com/Bartosz Hadyniak Extrait du guide : Fabuleux Pérou et Équateur Papier (livre entier) 34,95 $ Fabuleux Pérou et Équateur, un guide tout en couleurs et en photos magnifiques, offre une véritable odyssée visuelle à travers ces deux magnifiques pays d’Amérique du Sud. Voir la suite Haut lieu du tourisme péruvien comprenant de nombreuses ruines incas et plusieurs villages pittoresques, et offrant beaucoup d’autres possibilités d’excursions intéressantes, la région de Cusco, d’un mot quechua qui signifie « le nombril du monde », est l’endroit d’où partent les sentiers incas dans toutes les directions. De nos jours, les voyageurs arrivant à Cusco sont confrontés à l’embarras du choix entre les nombreuses curiosités touristiques à visiter et les diverses routes à prendre pour se rendre dans les sites archéologiques. Cusco, ancienne capitale de l’Empire inca Avec une population d’environ 400 000 habitants, la prestigieuse cité de Cusco, ancienne capitale de l’Empire inca juchée à près de 3 400 m d’altitude, émerveille et étonne. Bien que son visage ait changé à maintes reprises au cours des siècles, son vieux quartier renferme de précieuses et admirables reliques du passé. Cusco, dont le nom quechua signifie « le nombril du monde », était le noyau de la civilisation inca qui rayonnait dans toutes les directions. La Capilla del Triunfo est le plus vieux lieu de culte catholique de Cusco puisqu’elle fut édifiée pour rappeler le triomphe éclatant et quasi miraculeux des Espagnols sur le peuple inca lors du siège de la ville en 1536. Au cours du siège, les Espagnols se réfugièrent en effet ici, entre les murs de pierres d’une construction inca, le Suntur Huaraz. Les assiégés jetèrent des objets en feu sur le toit de paille, qui s’enflamma immédiatement. Fortuitement, les flammes s’éteignirent. L’Iglesia de la Compañía de Jesús est un autre exemple de la domination des Espagnols sur le peuple inca, car elle fut édifiée dès 1570, avant d’être achevée vers 1670, sur l’emplacement même où se dressait jadis le palais de l’Inca Huayna Cápac. Elle arbore une superbe façade baroque avec colonnes corinthiennes et comprend une seule nef sous laquelle sont réparties une série de chapelles latérales qui mènent au magnifique autel principal, également de style baroque. L’Iglesia de Santo Domingo fut construite dès 1534 par les Dominicains sur le lieu de culte inca le plus important de la ville, le « Temple du Soleil », le Koricancha (qui signifie « enclos d’or »). Édifié par Pachacútec, ce temple était l’endroit où les Incas vénéraient leurs dieux principaux : Viracocha, le dieu suprême; Inti, le Dieu-Soleil; Quilla, la Lune; Chaska, les étoiles; Illapa, le tonnerre et la foudre; K’uychi, l’arc-en-ciel. Son architecture de style inca impérial implique un travail d’ajustement des pierres particulièrement soigné et supérieur à celui qu’on peut observer sur les murs de Machu Picchu. Les ruines du Koricancha comptent parmi les plus beaux exemples d’architecture inca au Pérou. Quelques ruines incas des environs de Cusco Les ruines mégalithiques de Sacsayhuamán se dressent à 3 km au nord de Cusco. Cette forteresse inca, dernier rempart de la ville, fut à plusieurs reprises le théâtre de batailles épiques contre les Espagnols et réunissait tous les moyens de tenir un siège. Sa fonction religieuse et astronomique est aussi évidente. Ses murs géants, érigés sur trois terrasses, dessinent d’étranges zigzags et certains disent qu’il faut y voir une relation avec le dieu de l’éclair et de la foudre. Les historiens ont du mal à s’accorder sur l’époque à laquelle, et sous l’impulsion de quel Inca, Sacsayhuamán fut construite. Qu’importe, cette énigmatique construction cyclopéenne ne peut qu’impressionner et fasciner le visiteur. Perché à 3 762 m d’altitude et situé à environ 30 km de Cusco, le paisible et pittoresque petit village de Chinchero s’anime quelque peu à la faveur de son marché. Celui-ci a une particularité : le troc y est encore pratiqué. Son Iglesia de Nuestra Señora de Monserrat, érigée sur la place centrale au-dessus d’anciennes ruines incas, est un autre exemple de l’hégémonie culturelle que les Espagnols imposèrent au peuple qu’ils colonisaient à l’époque de la Conquête. L’intérieur du temple est décoré de tableaux de l’Escuela Cusqueña, et de jolies fresques habillent sa façade en illustrant la rébellion du métis Matéo Pumacawa, qui, après s’être mis au service des Espagnols, s’insurgea contre eux en 1700. En sortant de l’église, on peut voir d’intéressantes ruines incas : des vestiges de murs tout près et de belles terrasses étagées à flanc de montagne.