Ses crêtes arrondies et son point culminant à 1424 mètres d’altitude lui valent parfois le surnom sympathique de « montagnes
à vaches ». Cependant, par son passé géologique tourmenté, le Massif vosgien se distingue de ses voisins alpestres. Si son
côté ouest, s’inclinant vers la Lorraine, lui donne un aspect tranquille, son flanc est, avec ses ravins et ses pentes plus abruptes,
protège, en bon gardien, la plaine alsacienne.
Avec une ligne de crête se profilant sur un axe nord-sud, il connaît des conditions climatiques très contrastées. Recevant de
plein fouet les courants d’ouest venus tout droit de l’océan, il s’impose en barrière naturelle.
Voilà pourquoi il mue au rythme des vents, tantôt empaqueté de nuages lourds ou baigné par des pluies abondantes, tantôt
enveloppé d’écharpes de brouillard aussi soudaines que silencieuses, avant de se laisser recouvrir par un généreux tapis
blanc pour les longs mois d’hiver. Sur ses sommets, le froid inflige une très grande rigueur mais, lorsque les rideaux de brumes
s’étirent doucement et que le ciel lui accorde son bleu le plus pur, c’est pour mieux partager sa chaleur et sa lumière.
Ainsi, riche de sa diversité, le massif des Vosges nous dévoile le secret de ses charmes et nous offre une multitude de panoramas
exceptionnels et variés, reposants ou tourmentés, une faune et une flore abondantes contribuant à sa beauté sauvage.
Son climat rude ne le rend pas moins accessible. Ainsi depuis des millénaires, il s’est laissé façonner en accueillant les hommes.
Celtes, Gaulois, Romains, Alamans, Francs, Carolingiens ont foulé son sol. On dit même que Charlemagne appréciait ses
forêts giboyeuses.
Aujourd’hui, un autre homme lui voue une passion et semble fixer le temps. Pierre Colin, photographe averti, à l’oeil vif et
artistique, vous propose de découvrir les Vosges dans une palette de couleurs inhabituelle et d’apprécier les atmosphères
de ce vieux massif.
Format : 22 x 29 cm; 170 photographies et illustrations en couleur; broché.