« Comment ne pas le voir, ce grand Rhône qui fuit vers la mer, rapide et vaste ainsi qu'un fleuve d'Amérique ; les cent clochers dont se hérisse la glorieuse cité morte ; les hôtels de la Renaissance, les rues antiques sur le quai du fleuve, et dans la ville, les portes sculptées, les palais déserts, les arènes, les Alyscamps solitaires... » écrivait il y a un peu plus d'un siècle Paul Mariéton, ami de Frédéric Mistral, résumant en quelques images choisies une ville et son extraordinaire destin.. Fille du Rhône grandie sur un rocher dominant une plaine aussi vaste que diversifiée, Arles, après avoir été ligure, celto-ligure et grecque devint la petite Rome des Gaules chantée par le poète Ausone, puis métropole d'un empire, et capitale d'un royaume. Siège du primat des Gaules, elle fut aussi, sous la houlette de ses saints évêques la ville-phare de la chrétienté médiévale. Au gré du temps et de l'Histoire, Arles légua à la postérité une parure monumentale qui lui vaut depuis 1981 d'être classée au patrimoine mondial de l'Humanité.. Mais pour autant, Arles ne saurait être considérée comme une ville-musée : forte de ses traditions séculaires, enracinée dans un terroir aux spécificités marquées, Arles est régulièrement le théâtre de manifestations festives parmi les plus éclatantes de Provence et le point de rencontres culturelles internationales. Terre de soleil couvrant 75 000 ha et ouvrant sur la Méditerranée, la plus grande commune de France par la taille est aussi terre de saveurs, emblématique d'un certain art de vivre.. Au fil des rues et des ruelles où erre encore la grande ombre de Vincent venu de sa Hollande natale chercher l'incomparable lumière de Provence, suivons le guide, à la découverte d'une ville et de son histoire..