À la suite de la prise de Jérusalem par les croisés, l’an de grâce 1099, les pèlerins se rendent en Palestine, sans cesse plus nombreux, vénérer le tombeau du Christ, le Saint-Sépulcre. C’est pour assurer leur protection qu’un chevalier champenois, Hugues de Payns, fonde, en 1119-1120, cet ordre qui allait devenir si célèbre, les “ Templiers ”. Et pourtant, qui se souvient aujourd’hui que les “ Pauvres chevaliers du Christ et du temple de Salomon ” se comptaient sur les doigts de la main à l’origine ?
Après le concile de Troyes, en 1129, l’ordre du Temple connaît une extraordinaire expansion, créant des centaines de commanderies en Occident et prenant une place essentielle dans la défense des États latins d’Orient. Bénéficiant de l’appui constant de la papauté, il devient, au XIIIe siècle, une puissance économique et financière telle qu’il suscite bientôt la jalousie des puissances temporelles et, tout particulièrement, celle du roi de France, Philippe le Bel.
De la gloire à la tragédie, tel est bien le destin de ces frères du Temple, accusés de tous les maux dès 1305, et qui seront presque tous arrêtés le même jour, ce “ funeste ” vendredi 13 octobre 1307. Comme leur Grand Maître, Jacques de Molay, ils périront, pour la plupart, sur le bûcher, à l’issue d’iniques procès.
S‘écartant de l’ésotérisme, dont on les affuble trop souvent, cet ouvrage se propose de retracer, en toute clarté, la fabuleuse histoire de ces moines soldats, les Templiers.